MA VIE DE CAFARD

Quatrième de couverture : 

Rejetée par ses proches, Violet Rue Kerrigan revient sur son passé. Sa faute ? Avoir dénoncé pour meurtre ses grands frères, tortionnaires d’un jeune Africain-Américain. Lors de leur accès de violence raciste, elle avait douze ans. Dans un récit émouvant, Violet se remémore son enfance en tant que cadette d’une fratrie dysfonctionnelle d’origine irlandaise, durant les années 70 dans l’État de New York. Une famille où la parole du père ne souffre aucune contestation et où les garçons ont plus de valeur que les filles.

La jeune femme raconte comment elle est passée du meilleur au pire : elle était la préférée des sept enfants Kerrigan, elle est maintenant celle qui  » a cafardé  » et entraîné l’arrestation de ses frères. Une décision qui lui a valu d’être exilée, chassée par ses parents …

« La romancière ajoute une pierre à sa monumentale œuvre fictionnelle sur une Amérique raciste et violente.» Le Figaro

 

Ontario review éditions, 2019 – traduit de l’anglais par Claude Sehan

                                                                                                                                                       

L'auteure : Joyce Carol OATES 

Nationalité : États-Unis, née à : Lockport, New York , le 16/06/1938

Joyce Carol Oates est une poétesse, romancière, nouvelliste, dramaturge et essayiste américaine. Son père est dessinateur industriel et sa mère, femme au foyer. Sa grand-mère paternelle vit avec la famille et est très proche de Joyce, qui l’évoquera dans son roman « La Fille du fossoyeur » (« The Gravedigger’s Daughter », 2007).

Elle travaille pour le journal de son lycée, le Williamsville South High School, dont elle sort diplômée en 1956. Elle obtient alors une bourse pour l’Université de Syracuse et gagne, avec « In the Old World » (1959), le concours de la nouvelle universitaire organisé par le magazine Mademoiselle. Elle sort diplômée en 1960, puis obtient une maîtrise universitaire en Lettres de l’Université du Wisconsin à Madison en 1961. Peu après, elle épouse Raymond J. Smith, un étudiant de la même université qu’elle qui deviendra professeur de littérature anglaise, puis rédacteur et éditeur.

En 1962, le couple s’installe à Détroit, au Michigan où elle enseigne. En 1963, elle publie son premier recueil de nouvelles, « By the North Gate » et, en 1964, son premier roman « With Shuddering Fall ». C’est le début d’une œuvre prolifique et riche. En 1968, le couple s’installe à Windsor en Ontario, au Canada, où Joyce Carol Oates obtient un poste à l’université et où ils créeront, en 1974, la revue littéraire Ontario Review. Son roman « Eux » (« Them »), paru en 1969, reçoit le National Book Award en 1970. En 1978, sans abandonner la publication de leur revue, Joyce Carol Oates et son mari s’installent près de l’Université de Princeton, au New Jersey, où elle obtient une chaire de création littéraire. Elle enseigne dans cette institution jusqu’en 2014. Depuis 1963, Joyce Carol Oates a publié des romans, des essais, des nouvelles et de la poésie. Au total plus de soixante-dix titres. Elle a aussi écrit plusieurs romans policiers sous les pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly. Elle a figuré deux fois parmi les finalistes du prix Nobel de littérature. Son roman « Blonde » (2000) inspiré de la vie de Marilyn Monroe est publié pratiquement dans le monde entier et lui a valu les éloges unanimes de la critique internationale, tout comme le roman « Les Chutes » (« The Falls », 2004) grâce auquel elle remporte en France le Prix Femina étranger.

Mon avis : 

Première incursion dans l’oeuvre monumentale de Joyce Carol Oates, une autrice américaine prolifique dont la biographie renseigne plusieurs dizaines de romans, tout autant de nouvelles, de pièces de théâtre, etc. Titulaire de nombreuses récompenses, prix fémina étranger, National book award, Jérusalem 2019, un Cv particulièrement impressionnant. Quantité et qualité ?

Violet Rue est la dernière née d’une fratrie de 7 enfants, la petite dernière inattendue, une grossesse accidentelle, une grossesse tardive. Elle devient la préférée de Papa, la plus petite, le bébé de la famille Kerrigan. A 12 ans, son destin bascule, sans vraiment le vouloir, elle dénonce ses 2 frères aînés, coupables du meurtre d’un jeune noir, elle est reniée par sa famille et placée dans une famille d’accueil, la soeur de sa maman et son oncle, couple sans enfants.

Violet Rue est la narratrice de cette histoire, elle se remémore son enfance, son adolescence, elle qui était la préférée devient celle « qui a cafardé ». Un récit émouvant, sensible, un style qui exprime très bien les sentiments, souvent complexes et profonds. L’autrice aborde des thèmes qui lui sont chers, le sexisme, le racisme, la pédophilie, etc. Mais pour moi, trop c’est trop, cette pauvre Violet Rue, traversera un véritable enfer, aucun malheur ne lui sera épargné. Le professeur de mathématiques de sa nouvelle école l’invite à son domicile pour lui donner des leçons particulières, très particulières. Droguée elle subit pendant de long mois les travers sexuels de son « protecteur ». Jusqu’au jour où ayant quelque peu forcé sur la drogue, il est obligé de la transporter à l’hôpital, le pot aux roses est découvert. Ensuite c’est son oncle qui la pourchasse, qui entre dans la salle de bains par « inadvertance », etc.. Violet Rue est obligée de quitter sa deuxième famille. Pour vivre, elle trouve un boulot de femme de ménage dans une agence spécialisée, tout en continuant ses études universitaires, elle devient la maîtresse d’un client important et richissime que l’a couvre de cadeau, hélas pour elle, c’est un pervers narcissique. De nouveau elle est obligée de fuir.

Jusqu’au bout Violet Rue gardera l’espoir de retrouver sa famille, que son père lui pardonnera, que sa mère la prendra dans ses bras. La suite, à vous de découvrir, c’est dramatique et violent mais aussi porteur d’espoir. Comme je le disais, trop c’est trop, on frôle le mélodrame, il faudra que je m’attaque à un autre roman de Joyce Carol Oates.

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