LA VILLE DÉVASTÉE

Quatrième de couverture : 

14 mai 1940. La ville de Rotterdam est dévastée par le bombardement le plus violent que les Pays-Bas aient jamais connu. Les rues animées et joyeuses que Katja chérissait depuis son enfance ne sont plus que gravats fumants arpentés par les nazis. Miraculeusement rescapée, la jeune femme doit se rendre à l’évidence : quelque part sous les décombres gît sans doute la moitié de sa famille et de ses amis. Avec le soutien de son mari Daniel, elle accueille ses frères et sœurs survivants, mais la connivence de ses beaux-parents envers les exactions nazies, le deuil de ses proches impossible à faire, les rations alimentaires de plus en plus rares et la mise au ban progressive et fatale de la population juive de la ville mettent en danger son avenir…

Simone van der Vlugt raconte une femme précipitée dans un rôle de mère qu’elle n’était pas prête à assumer, et dont le formidable courage n’a d’égal que l’amour porté à sa famille. Avec une grande puissance d’évocation, elle interroge : comment rester fidèle à ses valeurs humanistes et protéger ceux qu’on aime quand le monde autour de soi est devenu cendres ?





L'auteur : Simone VAN DER VLUGT

Nationalité : Pays-Bas, née à : Hoorn, Pays-Bas , le 15/12/19

Professeur de néerlandais et de français, Simone van der Vlugt s’est fait un nom dans la littérature jeunesse avant de s’attaquer à l’univers du thriller. Elle vit de sa plume depuis plusieurs années. Auteur à succès aux Pays-Bas, Simone van der Vlugt a publié plusieurs romans historiques, dont Bleu de Delft (Philippe Rey, 2018), Neige rouge (Philippe Rey, 2019), La Maîtresse du peintre (Philippe Rey, 2020) et La Fabrique (Philippe Rey, 2021). Elle a reçu de nombreuses récompenses, notamment le prestigieux Prix du Livre de l’année.

Mon avis : 

La ville dévastée, c’est Rotterdam qui a subi en mai 1940 un bombardement par la Luftwaffe d’une intensité incroyable, une avalanche de bombes qui détruisit 24000 maisons et laissa 80000 personnes sans abri.

Parmi ces personnes, la famille de l’héroïne du roman Katja, dont le père, la mère et deux de ses frères et sœurs périrent sous les ruines et les incendies de leur épicerie. Katja fille aînée prend alors en charge ses 2 autres frères et ses deux autres sœurs, bien secondée par son mari. A travers le portrait de Katja, l’auteur nous fait découvrir comment les Pays-Bas et ses habitants ont vécu l’occupation nazie et la seconde guerre mondiale. Le quotidien, c’est le rationnement, la chasse aux juifs, la déportation vers les camps de «travail», la résistance, la répression, la solidarité, les dénonciations, etc.

Katja aide des amis juifs à se cacher, la nuit elle leur apporte de la nourriture, quand ils sont démasqués elle prend en charge leur bébé, la situation est compliquée car ses beaux parents sont des sympathisants du parti fasciste néerlandais. Ensuite son mari médecin est déporté dans un hôpital à Berlin, ses frères entrent dans la résistance, elle a une romance avec un officier allemand, …. Une intrigue pour le moins classique et sans surprise, l’auteur ne néglige aucun aspect de la guerre et de la vie à Rotterdam pendant cette sombre période. Un récit bien documenté qui se lit facilement, le style est simple parfois un peu journalistique, un destin attachant, sans doute un roman idéal pour faire découvrir aux adolescents toutes les facettes de la seconde guerre mondiale.

En marge du roman : Rotterdam, la ville bouleversée à jamais par la seconde guerre mondiale
 

lors que les Pays-Bas s’étaient positionnés comme acteur neutre face aux rivalités idéologiques et militaires de la seconde guerre mondiale, en l’espace de quatre jours, du 10 au 14 mai 1940, La violence des bombardements allemands ont fait sombrer la seconde plus grande ville des Pays-Bas dans l’épisode le plus noir de son histoire, et influe encore de nos jours la culture de cette ville si différente de ses sœurs.

Lorsque quiconque découvre Rotterdam pour la première fois, une remarque surgit presque immédiatement : Qu’est-ce que c’est surprenant de voir une ville si urbaine et à la fameuse “ skyline” digne de celles de Manhattan ou de Shanghai, comparé à l’architecture pittoresques du reste du pays. Et si à cela s’ajoutent ces étranges spots de lumières rouges dispersés de manière curieuse sur les trottoirs de certains quartiers, il est légitime de se questionner sur les raisons de la spécificité de Rotterdam. Il suffit alors de ressortir les manuels d’histoires pour en apprendre davantage sur le douloureux passé de la ville en lien avec la seconde guerre mondiale et les conquêtes allemandes, amenant les Rotterdamois à abandonner l’ancienne vie et ville à héritages médiévaux pour démarrer une nouvelle histoire.

Le 10 mais 1940, lors de l’exécution de cette entreprise, les armées allemandes eurent en ligne de mire le pont Willemsbrug de Rotterdam, la porte d’accès fluviale vers toute la partie nord du pays. Se heurtant à des hommes de combat néerlandais plus coriaces que prévu, au matin du 14 mai, le commandant des troupes allemandes Schmit imposa un ultimatum dans une lettre envoyée au maire de Rotterdam : « L’opposition persistante à l’offensive des troupes allemandes dans la ville de Rotterdam m’oblige à prendre des mesures appropriées si cette résistance ne cesse pas immédiatement ». C’est la « destruction complète de la ville » qui attendait les Rotterdamois si la ville ne se rendait pas.

Par suite du refus de la part du maire, c’est deux heures plus tard que la Luftwaffe enclencha le Rotterdam Blitz : le bombardement total de la ville. Au total, 970 tonnes d’explosifs furent lâchées sur les toits de Rotterdam, principalement sur l’actuel centre et le quartier Kralingen. L’association de ces explosions et d’un vent fort ce jour-là transforma la ville en une rageante tempête de feu, décimant ce qui avait résisté aux bombes. Ce sont plus de 850 morts, 80000 personnes sans-abris et une ville rasée que laisse le « Het Bombardement » ou le bombardement en néerlandais. Suite : https://lepetitjournal.com/pays-bas/rotterdam-la-ville-bouleversee-jamais-par-la-seconde-guerre-mondiale

Laisser un commentaire