LE TOURNESOL SUIT TOUJOURS LA LUMIÈRE DU SOLEIL

Quatrième de couverture : 

Au printemps 1861, les États-Unis sont au bord de la guerre civile et la Confédération comme l’Union intensifient la conscription chaque jour un peu plus. En ces temps troubles où chacun joue sa liberté dans un pays sur le point de s’effondrer, les destins de trois femmes exceptionnelles s’entremêlent.

À New York, Georgeanna Woolsey va à l’encontre de toutes les attentes de la société mondaine et s’engage comme infirmière. Lorsque l’armée de l’Union passe par la plantation du Maryland où elle est esclave, la jeune Jemma est déchirée : doit-elle abandonner sa famille ou renoncer à la liberté ?

Quant à Anne-May, en charge de la plantation familiale depuis que les hommes ont rejoint les troupes confédérées, son ambition dévorante ne tarde pas à l’exposer à un sort terrible.

Critiques Presse :

« Eblouissant ! Ce roman vibrant et impeccablement documenté balaie les champs de bataille, New York et les plantations du sud. Publishers weekly

« Les thèmes principaux de ce roman sont la lutte pour l’abolition de l’esclavage ainsi que l’émancipation de la femme. Deux thèmes puissants et importants résonnant avec l’actualité et la montée du féminisme ainsi que le mouvement Black lives matter » 20 minutes





L'auteur : Martha Hall KELLY

Nationalité : États-Unis, née à : Milton, Massachusetts

Martha Hall Kelly est une romancière. Diplômée en journalisme à la Newhouse School de l’Université de Syracuse, elle est également titulaire d’un master de journalisme à l’École de journalisme Medill de l’Université Northwestern. Elle a travaillé pendant de nombreuses années comme conceptrice-rédactrice en agences de publicité avant de publier son premier roman, « Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux » (« Lilac Girls », 2016), une histoire inspirée de faits réels, devenu dès sa parution un best-seller du New York Times.

En 2019, elle publie le préquel du « Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux » intitulé « Un parfum de rose et d’oubli » (« Lost Roses »). En 2021 la trilogie est complétée par « Le tournesol suit toujours la lumière du soleil ».

Mon avis : 

Serais-je passé à côté de quelque chose ?

Je ne m’inscris absolument pas aux avis élogieux vis à vis de ce roman qui d’après « Pocket » a obtenu le grand prix des lecteurs en littérature étrangère. L’auteure a certainement réalisé un travail de recherche historique remarquable, laissons lui ce mérite mais c’est la façon dont elle l’a mis en œuvre qui m’a dérangé.

La toile de fond, c’est la guerre de Sécession, le conflit sanglant entre le Nord et le Sud, entre les généraux Grant et Lee, la bataille de Gettysburgh, c’est la rivalité entre les conservateurs et les abolitionnistes, dans le sud l’esclavagisme est légal. Voilà donc un contexte historique très intéressant. L’histoire s’articule autour de 3 femmes à qui l’auteure donne la parole, chapitre après chapitre.

C’est Georgeanna (Georgy), une des filles Woolsey, elles sont 7 et elles ont un frère, une famille de la bonne bourgeoisie qui a fait fortune dans la culture de la canne à sucre et qui si elle a employé des esclaves est maintenant abolitionniste. Une fille de caractère qui sait ce qu’elle veut, têtue et obstinée, elle se forme comme infirmière, elle est enrôlée dans l’armée américaine accompagnée de 2 de ses sœurs. C’est Jemma, une esclave, une jeune fille qui endure tous les caprices et les cruautés de sa maîtresse, avec son père, sa mère et ses frères et sœurs, elle n’a qu’une envie c’est de fuir ce calvaire et rejoindre New York. Jemma contre toute attente sait lire et écrire, sa précédente maîtresse lui avait appris afin qu’elle puisse lui lire des passages de la bible. Et c’est Anne-May, la maîtresses de Jemma, propriétaire d’une plantation de tabac, elle règne avec une cruauté extrême sur son personnel. Femme frivole intéressée au plus haut point par son son apparence, elle prend un malin plaisir à corriger sa pauvre esclave au fouet et à lui soigner les plaies au vinaigre. Anne-May ne sait ni lire, ni écrire, elle se sert de Jemma pour retranscrire des informations secrètes sur les positions des troupes et les faire parvenir à son amant pour lui plaire. Une trahison qui lui coûtera cher.

Tout est réuni pour un bon roman historique mais l’auteure a eu la mauvaise idée d’emballer le tout dans une histoire parfumée à l’eau de rose et à la guimauve. Défigurer la réalité historique par des éléments d’intrigues vraiment incroyables et cousus de fil blanc voilà qui fait que je n’ai pas adhéré à ce roman. Ajoutons que les « mauvais », Anne-may et ses semblables sont horribles à tout point de vue et que les « bons » Georgeanne, ses sœurs, ses amis, sont parfaits et sans défauts voilà qui montre le manque de nuances de ce récit. Le premier tiers du roman est lourd et lent, lassant, la suite s’active mais manque singulièrement d’intensité, les émotions ne passent absolument pas pourtant les occasions sont nombreuses. Les détails arrivent parfois mal à propos, je repense à la scène où une des sœurs Woolsey est à la mort victime du typhus : « Il sortit et me laissa Mary à moi seule. Je pris place à ses côtés sur le lit , la taie d’oreiller que je venais de changer était brodée de liserons…” Rien sur la souffrance de la malade mais il est important de signaler que la taie est brodée de liserons !! Autre exemple alors qu’Anne-may a été arrêtée et qu’elle va vraisemblablement être exécutée, sa dernière volonté est de récupérer son esclave Jemma ! C’est évident qu’au seuil de la mort on a la préoccupation de récupérer son esclave ! Un roman qui ne m’a aucunement captivé et que j’ai eu du mal à arriver au bout. Je place Martha Hall Kelly sur la liste noire en compagnie de Claudie Hunzinger, de Ellen marie Wiseman, Joyce Maynard, etc.

En marge du roman : Woolsey, Abby (1828-1893)
 

En 1828, Abby Woolsey est née dans une famille de la classe supérieure qui comprenait huit enfants, dont sept femmes. Elle et ses frères et sœurs ont passé la majeure partie de leur adolescence à New York. Les Woolseys ont joué un rôle actif dans les affaires sociales, et Abby et ses frères et sœurs se sont engagés dans de nombreuses activités d’église et de réforme. Abby a montré de forts sentiments abolitionnistes dans les années 1840 et 1850, surtout après avoir assisté à une vente aux enchères d’esclaves lors d’une visite à Charleston, en Caroline du Sud, en 1859. Elle a également soutenu les droits de la femme et les mouvements de tempérance. Cependant, sa contribution la plus importante à la réforme est venue de son travail dans le domaine des soins infirmiers.

Pendant la guerre civile, Abby et ses sœurs Georgeanna et Eliza devinrent des membres actifs de la Woman’s Central Association of Relief, organisée à New York en 1861 pour fournir le confort matériel aux soldats malades et blessés. L’association a envoyé Georgeanna et Eliza dans les hôpitaux fédéraux en tant qu’infirmières; Abby est restée à New York, travaillant avec l’organisation à plein temps, aidant à coordonner la collecte et la distribution de vêtements, de literie et de nourriture. Certains biens ont été donnés, tandis que d’autres ont été achetés par l’Association centrale des femmes. Woolsey utilisait fréquemment son propre argent pour acheter des fournitures et, comme les autres femmes, elle cousait souvent des vêtements à envoyer au front.

Après la guerre, Woolsey a travaillé avec des églises et d’autres organisations pour promouvoir la réforme sociale. En 1872, l’hôpital presbytérien a ouvert ses portes à New York, accueillant les patients «sans distinction de croyance, de nationalité ou de couleur». Le conseil d’administration de l’hôpital a choisi Jane Woolsey comme «directrice» de la nouvelle institution; Jane, consciente des compétences d’organisation supérieures de sa sœur, s’est arrangée pour qu’Abby soit nommée «commis par intérim». La position d’Abby lui a permis de diriger les activités de l’hôpital en l’absence de Jane, et les deux femmes ont travaillé ensemble pour parvenir à une administration hospitalière efficace et ordonnée. Jane a démissionné de son poste d’administrateur en 1876 en raison d’une mauvaise santé et des objections persistantes de certains médecins masculins à l’égard d’une femme occupant une telle position d’autorité; Abby a donné sa démission en même temps.

Pendant les années où Abby Woolsey a travaillé à l’hôpital presbytérien, elle a également été occupée par d’autres mouvements de réforme sociale. En janvier 1872, elle rejoint un groupe de femmes de la classe supérieure pour fonder la New York State Charities Aid Association. Les objectifs déclarés de l’organisation reflètent à la fois une impulsion humanitaire et une volonté de promouvoir l’ordre social: 1er. Promouvoir un intérêt public actif dans les institutions de bienfaisance publique de l’État de New York en vue de l’amélioration physique, mentale et morale de leurs détenus pauvres. Rendre le système pauvre actuel plus efficace, et y apporter des réformes qui soient conformes aux vues les plus éclairées du christianisme, de la science et de la philanthropie. L’association a nommé un comité de visite de soixante-dix-huit «citoyens influents et bienveillants de New York», dont Woolsey, pour inspecter les conditions de l’hôpital Bellevue de New York, qui avait été créé comme hospice en 1658.

Lors de ses fréquentes visites à l’hôpital le comité a noté que les salles étaient insalubres et que les infirmières étaient «en nombre insuffisant, presque toutes analphabètes, certaines immorales et d’autres intempérantes». Réforme des soins infirmiers. Pour remédier aux conditions rencontrées à l’hôpital, les membres du comité de visite de Bellevue recommandent la création d’une école d’infirmières. L’école serait associée à l’hôpital, un modèle établi par Florence Nightingale en Angleterre. Woolsey a été choisi pour rédiger le plan d’organisation de l’école de formation des infirmières de Bellevue. S’inspirant fortement des idées de Nightingale, elle proposa une administration composée d’un surintendant, d’infirmières en chef et d’enseignants; Les étudiants en sciences infirmières «acceptables» de la classe moyenne devraient être recherchés et disposer d’un logement convenable. Les étudiants doivent être formés non seulement en tant qu’infirmières mais aussi en tant qu’enseignants, a souligné Woolsey: «les diplômés doivent sentir que partout où ils vont, ils doivent porter l’esprit de l’école avec eux, et que la formation peut se poursuivre dans chaque service une infirmière en chef compétente est trouvée. L’école de formation des infirmières de Bellevue a ouvert ses portes le 1er mai 1873. Le plan d’organisation de Woolsey, connu sous le nom de Plan Bellevue, est devenu un modèle pour d’autres écoles d’infirmières aux États-Unis et au Canada. Woolsey a continué à travailler avec la New York State Charities Aid Association et l’hôpital Bellevue tout au long des années 1870 et 1880. Elle est décédée en 1893.

Source Anne L. Austin, Les soeurs Woolsey de New York: l’implication d’une famille dans la guerre civile et une nouvelle profession, 1860-1900 (Philadelphie: American Philosophical Society, 1971).

LES ROUTES OUBLIÉES

Quatrième de couverture : 

Beauregard Montage s’était juré de se ranger. Oubliés, ses années de prison et son passé de chauffeur pour les petites frappes locales. Aujourd’hui père de famille et mari aimant, il rêve d’offrir aux siens la stabilité qu’il n’a jamais connue. Mais à Red Hill, petite ville rurale du sud-est de la Virginie aux tensions communautaires exacerbées, la vie d’un Afro-Américain ressemble encore souvent à un couteau planté sous la gorge. Et quand la pression financière se fait trop forte, Beau sait qu’il n’a plus le choix : il doit reprendre du service. Le coup semble gagné d’avance : un braquage dans une petite bijouterie, une fuite sur les chapeaux de roue, une piste intraçable. Sauf que le casse tourne mal. Et que la bijouterie en question appartient à un caïd du coin, prêt à tout pour se venger. Pour Beau, le compte à rebours est lancé.

Avec ce premier roman nerveux et racé, S. A. Cosby fait une entrée fracassante sur la scène du thriller. Roman d’asphalte, de bruit et de fureur, Les Routes oubliées est aussi un état des lieux de l’Amérique rurale, où racisme, pauvreté et délinquance restent aujourd’hui encore un horizon indépassable.

Critiques presse : 

« Un scénario classique conduit d’une main de maître, avec un personnage complexe et attachant de hors-la-loi, dont le désir, vain, est d’être un bon père de famille. Une voix originale, un style d’acier et une écriture qui a de la soul. De la super bonne came. » L’Obs

« Son livre est un moteur rugissant qui carbure à la violence, l’adrénaline la peur et l’urgence. Un polar qui ne se permet aucune sortie de route stylistique. Très impressionnant. » La Marseillaise





L'auteur : Shawn A. COSBY

Originaire du sud-est de la Virginie, S. A. Cosby a grandi auprès de son frère dans une caravane.

À cause de la pauvreté de sa famille, il ne peut poursuivre ses études mais n’a de cesse de lire et de s’instruire par ses propres moyens. Il considère d’ailleurs que la littérature l’a « sauvé ». En 2019, S. A. Cosby publie sa première nouvelle à succès, Brotherhood of the Blade, qui remporte un Anthony Awards. Il enchaîne avec son premier roman, Les Routes oubliées, qui se voit couronné de nombreux prix dont le Los Angeles Times Book Prize en 2020 et l’Anthony Awards en 2021.

Son deuxième roman, La Colère, à paraître chez Sonatine en 2023, est également salué par la critique, et les droits cinématographiques ont été immédiatement achetés par l’équipe de Jerry Bruckheimer (Pirates des Caraïbes, Bad Boys, Les Experts). S. A. Cosby vit aujourd’hui à Gloucester, en Virginie.

Mon avis : 

Un polar pétaradant, vrombissant qui démarre à 200 à l’heure, c’est à bord des grosses voitures américaines aux moteurs V8 que l’auteur nous invite à quantité de scènes d’actions pied au plancher du début à la fin. Attachez vos ceintures ça déménage !

Un polar qui ferait certainement un très bon film d’action. Un roman typiquement américain, le décor c’est l’Amérique rurale, raciale, la pauvreté et la délinquance, les personnages des truands, des caïds, des petites frappes et comme héros il y a Beauregard Montage dit Bug.

Bug est noir, il a eu une enfance difficile, il a séjourné dans un centre de redressement pour jeunes délinquants mais il tente d’être un bon père de famille. Le personnage de Bug est complexe, excellent pilote, bon garagiste, pour éviter la faillite il accepte de participer à un braquage qui tournera mal. Pour s’en sortir le côté malfrat refait surface, le côté meurtrier pour se débarrasser des crapules aussi. Cependant on ne peut que s’attacher à ce personnage qui fera tout pour sauver sa famille. Un très bon polar assez conventionnel, captivant et attachant.

En marge du roman : La Plymouth Duster de Beauregard Montage

La Plymouth Duster est un coupé de taille compacte, étant commercialisée de 1970 à 1976. La Duster est reprise de la Plymouth Valiant, sauf qu’elle est plus compacte, avec un style sportif. La Duster a également été conçue pour rivaliser avec la Ford Maverick et l’AMC Hornet, commercialisées également en 1970, et enfin avec la Chevrolet Nova dont la production a été introduite en 1968. Alors que le Maverick et la Nova étaient commercialisées en berlines 4 portes, la Duster a été commercialisée uniquement en 2 portes.

De nombreux pack d’options de la Duster ont été proposés avec des noms incluant « Plumeau », « Duster », « Argent Duster », « Espace Duster », « Duster Twister », « Duster 340 » et « Duster 360 ». Remplacement À la mi-1976, la Dodge Aspen et Plymouth Volare ont remplacé la Dodge Dart et la Plymouth Duster. Ces nouveaux modèles ont été introduits afin de rivaliser avec les véhicules plus haut de gamme, comme la Ford Granada et la Mercury Monarque. Cependant, les rappels sur la carrosserie, la suspension et l’allumage, ainsi que les freins et la direction ont endommagé la réputation de ces voitures.

CELUI QUI VEILLE

Quatrième de couverture : 

Dakota du Nord, 1953. Thomas Wazhashk, veilleur de nuit dans une usine, est déterminé à lutter contre le projet du gouvernement fédéral censé « émanciper » les Indiens, car il sait que ce texte est en réalité une menace pour les siens. Pixie, sa nièce de dix-neuf ans, est quant à elle pressée de fuir son père alcoolique et veut partir à Minneapolis pour y retrouver sa sœur aînée, dont elle est sans nouvelles. Pour « celui qui veille » comme pour Pixie, un long combat commence, qui va leur révéler le pire mais aussi le meilleur de la nature humaine.

Inspirée par la figure de son grand-père maternel, qui a lutté pour préserver les droits de son peuple, Louise Erdrich nous offre un roman inoubliable qui consacre la place unique qui est la sienne dans la littérature américaine contemporaine.

Critiques presse : 

« Fille d’une Indienne chippewa de Turtle Mountain, Louise Erdrich sait de quoi elle parle et envoie promener les mauvaises caricatures qui, depuis si longtemps, collent à la peau de ces autochtones méprisés, le plus souvent impuissants devant leurs droits bafoués.» Le Figaro

« Louise Erdrich nous invite […] à une méditation sur le langage. Sur le sens de ces mots modernes – assimilation, relocalisation, émancipation… –, termes « sobres et parfaitement inoffensifs » en apparence mais qui, à eux seuls, peuvent causer la ruine d’un peuple. » Le Monde





L'auteur : Louise ERDRICH

Nationalité : États-Unis, née à : Little Falls, Minnesota , le 07/06/1954

Karen Louise Erdrich, écrivaine américaine, auteure de romans, de poésies et de littérature d’enfance et de jeunesse. Elle est une des figures les plus emblématiques de la jeune littérature indienne et appartient au mouvement de la Renaissance amérindienne. Le premier livre qu’elle publie est un recueil de poèmes intitulé Jacklight. L’action de ses romans se déroule principalement dans une réserve du Dakota du Nord entre 1912 et l’époque présente. Ils relèvent en partie du courant réalisme magique, avec une figure de trickster (Fripon), et parfois du roman picaresque.

Écrivaine de talent, elle a reçu de nombreux prix et distinctions au cours de sa carrière. Elle obtient plusieurs prix pour son roman Love Medecine (L’Amour sorcier), dont le prix du Meilleur roman décerné par le Los Angeles Times, le National Book Critics Circle Award et l’American Book Awards. En 2012, son roman The Round House (Dans le silence du vent) obtient le prestigieux National Book Award aux États-Unis. En 2023, elle obtient le prix « Fémina étranger » pour son roman « La Sentence »

Mon avis : 

Le roman « Celui qui veille » de Louise Erdrich est une œuvre historique et autobiographique qui met en lumière les luttes des Amérindiens face à la loi « termination Act » adoptée en 1953 par le Congrès américain. L’auteur, qui a des origines indiennes, explore avec talent les thèmes de l’identité et de la résistance.

Le récit présente de nombreux personnages, ce qui peut rendre l’entrée dans l’histoire un peu difficile au début. Cependant, les personnages bien développés et les scènes qui dépeignent le quotidien de la réserve indienne de Turtle Mountain offrent une plongée captivante dans la culture et les traditions des Indiens Chippewas.

Thomas et à sa nièce Pixie (Patrice) une toute jeune fille, très jolie, et qui a tout à découvrir de la vie et de l’amour sont les personnages principaux. Autour de ces 2 héros, gravitent une série de personnages, beaucoup d’indiens, quelques blancs, Wood Mountain jeune boxeur qui en pince pour Pixie, Barnes professeur de mathématiques et par ailleurs entraîneur de boxe qui en pince également pour Pixie, LaBatte qui a la poisse, Juggie Blue la cuisinière , Roderick le fantôme , Valentine et Doris les collègues de Pixie, Vera la sœur disparue, Betty qui lui expliquera les secrets du sexe, Zhaanat la maman … et bien d’autres. C’est par cette multitude de personnages que nous découvriront scène après scène le quotidien de la réserve indienne de Turtle Mountain, les traditions, les croyances, la précarité. La plume de l’auteur est marquée par un style travaillé et des personnages typés, ce qui contribue à rendre l’histoire attachante. Néanmoins, j’ai trouvé que le roman manquait parfois d’intensité et de passion.

En conclusion, « Celui qui veille » est un roman intéressant qui offre une perspective unique sur l’histoire des Amérindiens. Bien que j’ai trouvé certains aspects du roman un peu moins captivants, il reste une lecture recommandée pour ceux qui s’intéressent à la culture indienne et aux questions d’identité et de résistance.

« Celui qui veille » a obtenu le prix Pulitzer 2021. Hasard des événements, Louise Erdrich vient de recevoir le prix Fémina étranger 2023.

Extrait : 

« – Nous, nous sommes d’ici. » Thomas plongea un moment dans ses pensées en buvant son thé. « Réfléchissez. Si nous, les Indiens, nous avions levé l’ancre, vogué là-bas, tué la plupart des Européens et pris votre terre, hein ? Imaginons que vous ayez une grande ferme en Angleterre. Qu’on s’y installe et qu’on vous en chasse. Qu’est-ce que vous diriez, alors ? » Ébranlé par ce scénario, Barnes haussa les sourcils avec une telle rapidité qu’une mèche de cheveux lui tomba sur le front. « Je dirais qu’on était là les premiers. – D’accord, dit Thomas. Imaginons qu’on s’en fiche. Comme vous avez survécu à tout le bazar, on vous autorise à garder un petit lopin et à y vivre, mais à condition que vous adoptiez notre langue et nos mœurs. Ajoutons que nous sommes des Indiens à l’ancienne. Vous devez donc devenir un Indien à l’ancienne et parler chippewa. » Barnes sourit en pensant à Zhaanat. « Je ne le pourrais pas, dit-il. – C’est normal, reprit Thomas, et ça tombe bien, personne ne vous le demande. Eh bien moi non plus je ne peux pas devenir un homme blanc. C’est comme ça. Je peux parler anglais, planter des pommes de terre, tenir une liasse[…] »

En marge du roman : APRÈS 125 ANS, LA TRIBU AMÉRINDIENNE DU MONTANA OBTIENT SA RECONNAISSANCE FÉDÉRALE.

Il y a plus de 125 ans, une tribu d’Indiens Chippewa du Dakota du Nord, dirigée par le chef Little Shell, revendiquait quelque 10 millions d’acres de territoire (40.500 km2). Pendant des décennies, elle n’eut aucun statut juridique, jusqu’en décembre 2019, lorsque le Congrès a reconnu les 5.400 membres de la tribu.

La tribu Little Shell fait partie de l’historique tribu Pembina des Indiens Chippewa (Ojibwés), mentionnée pour la première fois par des colons européens au début du XVIIIe siècle. Les Ojibwés détenaient environ 63 millions d’acres (255.000 km²) de terres reparties entre le Dakota du Sud, le Dakota du Nord et le Canada.

Au début du XIXe siècle, de nombreux Canadiens français, pour la plupart des trappeurs de fourrures, se sont mariés dans des familles Ojibwés. Les Ojibwés forment aujourd’hui le troisième groupe autochtone le plus important aux États-Unis, derrière les Cherokees et les Navajos.

Au milieu du XIXe siècle les Chippewas ont vécu de grands changements. Le commerce des fourrures, qui les avait auparavant soutenus, décline. Les buffles disparaissaient rapidement des plaines. Les colons blancs et le chemin de fer empiètent sur leur territoire, et le gouvernement américain travaille avec acharnement à pousser les Amérindiens dans des réserves ou de l’autre côté de la frontière au Canada.

Avant 1863, les Ojibwés avaient réussi à préserver leurs droits de chasse sur le territoire de la Red River Valley depuis au moins un siècle, sur ces terres dont ils étaient les possesseurs prédominants jusqu’à ce que les premiers commerçants de fourrures européens commencent à fréquenter la vallée à la fin du 18ème siècle.

La pression pour évincer les « Indiens » de la partie américaine de la Red River Valley remonte avant l’adhésion de l’Etat du Minnesota à l’Union (1858). L’armée américaine du Major Samuel Woods, lors de son expédition en 1849 pour trouver un site sur la Red River du Nord pour y établir un poste militaire, a reçu l’ordre de remonter plus loin au nord de Pembina. Ceci dans le but de « discuter » avec les Indiens pour savoir si leurs terres de la Red River Valley étaient à vendre et donc ouvertes à la colonisation blanche afin d’être cultivées, suivant en cela les instructions du président Zachary Taylor.

Suite : https://jumelage.org/francais/apres-125-ans-la-tribu-chippewa-obtient-sa-reconnaissance-federale/

CE QU’ELLE A LAISSÉ DERRIÈRE ELLE

Quatrième de couverture : 

1995. Dix ans auparavant, la mère d’Izzy Stone a tué son mari d’un coup de fusil, alors qu’il dormait. Dévastée par la folie de sa mère, Izzy, qui a maintenant 17 ans, refuse de lui rendre visite en prison. Elle a depuis été accueillie par une famille d’accueil. Ses « parents » travaillent pour le musée local et décident d’inscrire la jeune fille dans leur groupe. Sa mission : les aider à cataloguer les objets trouvés dans un asile abandonné depuis des années. Et au milieu de monceaux d’affaires, Izzy va découvrir des lettres jamais ouvertes, un vieux journal intime… et une fenêtre vers son propre passé.

1929. Clara Cartwright a 18 ans. La jeune femme est prise en étau entre ses parents autoritaires et son amour pour un jeune immigrant italien. Furieux qu’elle ait rejeté un mariage arrangé, son père l’envoie dans une chic résidence pour « malades nerveux ». Mais les Cartwright perdent leur fortune lors du krach boursier qui va suivre. Ne pouvant plus payer les soins de Clara, la jeune femme est transférée à l’asile public… Même si Izzy fait face aux défis d’un nouveau départ, l’histoire ne cesse de l’entraîner dans le passé. Reconstituer le destin de Clara va obliger à réexaminer ses propres choix, avec des résultats… inattendus.

« Un roman authentique et profond.» New York, Journal of books

L'auteur : Ellen Marie WISEMAN

Nationalité : États-Unis

Biographie : Ellen Marie Wiseman est une romancière américaine d’origine allemande. Elle est l’auteure de plusieurs romans, traduits en plus de vingt langues, et best-sellers du New York Times. « La vie qu’on m’a choisie » (« The Life She Was Given », 2017) est son quatrième roman et le premier traduit en français.

Il est suivi de « Ce qu’elle a laissé derrière elle » (« What She Left Behind », 2015), paru en 2022 et de « Là où sont tes racines » (« The Plum Tree », 2012), son premier roman.

Ellen Marie Wiseman vit avec son mari sur les rives du lac Ontario.

Mon avis : 

Voilà un roman très bien coté par les babeliotes (4.38/5) et qui fait partie de la « Sélection du Grand prix des lecteurs 2023 » des éditions Pocket. Tout est réuni pour une belle découverte de lecture surtout qu’ il y a un arrière plan historique.

Si vous aimez les histoires bien tristes, bien tragiques et dramatiques, vous serez comblés. Pensez donc : nous sommes en 1929, Clara une jeune fille de 18 ans faisant partie de la haute bourgeoisie fortunée est destinée à épouser le jeune homme bien sous tous rapports que ses parents ont choisi. Mais Clara est tombée éperdument amoureuse d’un jeune immigrant italien. Elle tient tête à son père qui est d’une rigueur et d’une sévérité extrême, celui ci n’hésite pas à la placer dans un établissement psychiatrique de luxe jusqu’au jour suite à un krach boursier il est obligé de la transférer au sinistre hôpital psychiatrique public de Willard. Un établissement qui ressemble à une prison les « soins » consistent à des séances d’électrochocs, à des bains glacés ou encore à des mises en isolement sévères les aliénées sont enchaînées à des lits miteux et sales. Par ailleurs les infirmières sont de véritables mégères sans coeur. En plus notre héroïne est enceinte et quelques semaines après l’accouchement son bébé lui est enlevé. Son bel amoureux qui a réussi à s’introduire dans l’établissement dans une équipe de menuisiers est surpris par le chef d’établissement qui sans l’ombre d’une hésitation le met lui aussi en isolement pendant de longues semaines. Voilà donc nos tourtereaux livrés à la même enseigne. Ils se retrouveront à la fête de la Saint Valentin (si, si ça existe dans un asile d’aliénés!) et fomenteront un projet d’évasion.

Second volet de l’histoire, nous sommes en 1995, Izzy, une jeune fille de 18 ans est placée dans une énième famille d’accueil ; quand elle était gamine, sa mère a tué son père d’un coup de fusil en pleine tête, celui-ci abusait de sa petite fille de 7 ans. Izzy n’a jamais lu la lettre que lui avait laissé sa mère pour expliquer son geste, toujours elle a pensé que sa mère avait eu une crise de folie et elle ne lui a jamais rendu visite en prison. Sa famille d’accueil s’occupe du musée de Willard et répertorie tous les objets présents dans des dizaines de valises retrouvées dans les archives de l’établissement psychiatrique aujourd’hui à l’abandon. Izzy entre dans un nouvel établissement secondaire où elle est prise en grippe par la harpie de service , qui a aussi été abusée dans son enfance, et son chevalier servant qu’elle côtoie en travaillant pour le musée. Elle trouve dans une des valises le carnet intime de Clara et se met en tête de découvrir toute la vérité sur la vie de celle-ci. Par ailleurs elle en pince pour le joli jeune homme qui lui aussi n’est pas indifférent à cette jeune fille qu’il commence à apprécier. Lors de le fête estudiantine organisée aux abords de l’ancien hôpital, les étudiants décident de visiter de nuit l’établissement que certains prétendent être hanté et la pauvre Izzy est victime d’une cabale, elle est enfermée dans un cercueil de l’ancienne morgue. Je vais m’arrêter là et ne pas dévoiler le reste de l’intrigue…. et c’est loin d’être fini !

C’est écrit dans un style simple, l’auteur est friande de superlatifs et de détails inutiles, elle joue sur la corde sensible tant et plus. Je suis allé au bout du roman plus par curiosité qu’intérêt, l’auteure allait elle exploiter tout ce qui est possible, la réponse est oui. Vous l’aurez compris, ce genre de roman n’est pas ma tasse de thé, je ne fais pas partie des 85% de lecteurs ou plutôt lectrices qui ont apprécié cet ouvrage. Préparez vos mouchoirs.

En marge du roman :Les valises du Willard State Hospital (New York) 
Dictionnaire Politique d'Histoire de la Santé - Corinne Benestroff - IUT Rives de Seine - Université de Paris  

En 1995, la découverte des valises de patients internés au Willard State Hospital met en lumière un pan d’histoire oublié. Le Dr Sylvester D. Willard, secrétaire de la société médicale de New York, rédige en 1864 un rapport accablant sur les conditions de vie des malades mentaux dans les hospices. Il conduit, en 1869, à la fondation de l’établissement qui portera son nom. Cette dernière s’inscrit d’abord dans le mouvement humaniste et d’assistance de la fin du XIXe siècle et dans celui du “traitement moral’’ où l’isolement, la discipline d’une vie bien réglée et l’occupation par le travail tiennent une grande place.

Si pour certains patients, l’asile Willard Asylum for the Insane devenu Willard State Hospital, a été un lieu de reconstruction psychique, cette utopie asilaire a aussi ses revers. Symbole de l’importante avancée dans la reconnaissance des besoins de soins et de protection des personnes fragilisées, l’établissement psychiatrique est également un régulateur permettant de contrôler et de cacher la misère sociale. En effet, de nombreux patients, hommes et femmes, désignés comme incurables et transférés d’autres établissements, sont des émigrés peinant à s’adapter ou des soldats traumatisés, qui, isolés et sans appui extérieur, seront oubliés jusqu’à leur mort et parfois enterrés anonymement. Ces tombes délaissées ont suscité de nombreux débats passionnés et inspiré des initiatives, telle celle de Stuhler (The Inmates of Willard 1870 to 1900 / A Genealogy Resource) qui a retrouvé l’identité des patients grâce aux recensements de population.

Lors de la fermeture de l’hôpital en 1995, des membres du personnel se sont souvenu de l’existence des valises que les patients laissaient à leur arrivée. Grâce à eux, le New York State Museum fit l’acquisition de 400 valises qui furent répertoriées, conditionnées pour leur préservation et présentées à New York ainsi que dans d’autres villes. La publication de Penney et Statsny The life they left behind : Suitcases from a State Hospital Attic (2008) puis le travail de Jon Crispin (2011), qui a photographié les valises et leur contenu, ont fait connaître au grand public les destinées des patients. Ces valises condensent donc des pans d’histoire individuelle et collective : billets de train, écharpes brodées, livrets militaires, etc. Plus que le dossier médical, elles apportent de précieuses informations sur le parcours de leur possesseur et dévoilent la personne derrière le malade, affirme Crispin. Elles suscitent aussi débats et réflexions.

De l’ histoire du Willard State Hospital, dont on oublie parfois qu’il a été à l’avant-garde des essais thérapeutiques de socialisation, on retient surtout la dimension carcérale et déshumanisante de l’institution psychiatrique : lobotomies, électrochocs, longues durées d’hospitalisation dont la justification n’est pas évidente et obligation de travailler sont considérés comme autant d’atteintes à la dignité de la personne. L’établissement a suivi les évolutions générales liées à la découverte des neuroleptiques permettant un raccourcissement des durées d’hospitalisation, aux changements dans les représentations des maladies mentales et aux objectifs économiques de faire baisser la population de malades. Mais la désinstitutionalisation (commencée dans les années 60-70) n’a pas été accompagnée de dotations financières pour créer des solutions alternatives.

De fait, 155 ans plus tard, comme au temps du Dr Willard, les personnes souffrant de troubles mentaux se retrouvent sans soins, souvent à la rue ou en prison. Le Rapport sur la Santé mentale aux USA (2019) indique que 24 millions d’adultes ayant besoin de soins psychiatriques n’ont aucun traitement et plus de 5,3 millions d’adultes n’ont pas accès aux soins faute d’assurance.

Par l’identification sensible qu’elles suscitent, et à l’image des tombes anonymes, les valises retrouvées sont devenues des symboles de la lutte pour la dignité et les droits civiques des personnes atteintes de troubles psychiques et font naître ainsi un désir de réparation et de connaissance. Réparation, en reconstituant la vie des patients comme l’a fait Ilan Stavans pour Charles F., et connaissance, en favorisant initiatives et débats dans les milieux scientifiques et associatifs notamment à partir des ces questions : le secret médical sert-il à protéger la vie privée ou à effacer, aujourd’hui comme hier, les traces des existences des malades ? Qu’est-ce la normalité ? L’obligation de soins en psychiatrie est-elle une atteinte aux droits civiques ? Comment la société considère-t-elle la maladie mentale ? Quel prix consent-elle à payer pour les soins des plus démunis ? Ainsi, l’exposition Suitcases Exhibit Finds hébergée par le Museum of disability History à New York rappelle que la psychiatrie est le miroir de la société et que son histoire est politique et sociale.

WESTERN STAR

Quatrième de couverture : 

Tout juste rentré du Vietnam, le jeune adjoint Walt Longmire participe pour la première fois à l’excursion de l’Association des shérifs du Wyoming à bord du Western Star, train à vapeur légendaire de la conquête de l’Ouest. Une bonne occasion de resserrer les liens entre collègues en buvant du bourbon. Très vite, les langues se délient et Walt a vent de meurtres non-élucidés. Elément troublant, certains shérifs manifestent une mauvaise volonté évidente à répondre à ses questions. Walt ne se doute évidemment pas qu’il est sur le point de faire l’une des rencontres les plus dangereuses de sa vie. Et voilà que quarante ans plus tard, les échos de cette ancienne affaire résonnent de la plus terrifiante des manières. Dans cette nouvelle aventure qui télescope passé et présent, se révèle un jeune Walt Longmire plein de surprise.

«Un train à vapeur légendaire, le Western Star, des meurtres, et le vieux shérif Walt Longmire, sorte d’Hercule Poirot façon cow-boy pour mener l’enquête. Dans son 13e roman, Craig Johnson rend un hommage malicieux à Agatha Christie, le souffle épique du “far Far West” en prime.» Telerama

«La profondeur du récit, l’élégance et la souplesse de l’écriture — et de la traduction de Sophie Aslanides — tout comme la force des personnages font de cette double histoire une des plus solides de toute l’œuvre de Craig Johnson. Un incontournable à situer sur le même plan que le troublant Tous les démons sont ici.» Le devoir

L'auteur : Craig JOHNSON

Nationalité : États-Unis, né à : Huntington, West Virginia , le 12/01/1961

Craig Johnson est un écrivain américain, auteur d’une série de quinze romans policiers consacrés aux enquêtes du shérif Walt Longmire.

Craig Johnson est titulaire d’un doctorat d’études dramatiques. Il a exercé des métiers aussi divers qu’officier de police à New-York, chauffeur routier, professeur d’Université, cow-boy, charpentier et pêcheur professionnel.

Outre la série Walt Longmire, il a publié une dizaine de nouvelles isolées et recueils de nouvelles. Longmire a été adaptée à la télévision américaine sous le titre Longmire, avec l’acteur australien Robert Taylor dans le rôle-titre.

Il vit avec son épouse Judy, dans les contreforts des Bighorn Mountains, dans le Wyoming. Craig Johnson est lauréat de nombreux prix littéraires, dont le Tony Hillerman Mystery Short Story Contest pour la nouvelle « Un vieux truc indien », le Prix NouvelObs/BibliObs du Roman noir étranger, 2010 pour « Little bird » ou encore le prix Critiques Libres 2013 dans la catégorie Policier – thriller pour « Le Camp des morts ».7

Mon avis : 

Sans doute n’aurais-je pas du commencer par ce roman pour découvrir le shérif Walt Longmire, j’avoue que certaines choses m’ont échappé, notamment le lien entre certains personnages ce qui a généré pas mal de confusion dans la compréhension du récit.

Le récit se réfère à 2 époques, Walt Longmire, tout jeune adjoint de shérif, participant à l’excursion de l’association des shérifs à bord du mythique train «Western star» et le même des années plus tard pour s’opposer à la libération pour cause médicale du meurtrier qu’il avait démasqué à bord du train.

Autre confusion, l’auteur prend un malin plaisir a mêlé les deux périodes sans vraiment les distinguer ne serait-ce que par des paragraphes différents, j’avoue m’être perdu à plusieurs reprises, si j’y ajoute le manque de suspens et d’intérêts vous comprendrez que petit à petit le plaisir de lecture à complètement disparu pour faire place à un sentiment d’ennui total. Mon premier Craig Johnson est loin d’être un réussite, c’est sans doute le dernier !

En marge du roman : "Légende Vivante" Nord N° 844 

Western star est un train à vapeur qui a été exploité de 1948 à 1972 par la Great Northern railway pour le transport de voyageurs entre Chicago et le Nord-ouest des États -Unis.

La locomotive à vapeur n° 844 est la dernière locomotive à vapeur construite pour l’Union Pacific Railroad. Beaucoup de gens connaissent la locomotive sous le numéro 8444, puisqu’un « 4 » supplémentaire a été ajouté à son numéro en 1962 pour le distinguer d’un diesel numéroté dans la série 800. La machine à vapeur a retrouvé son numéro légitime en juin 1989, après le retrait du diesel.

orsque les diesels ont repris toutes les fonctions des trains de voyageurs, le n ° 844 a été mis en service de fret dans le Nebraska entre 1957 et 1959. Il a été sauvé de la mise au rebut en 1960 et retenu pour un service spécial. La locomotive a parcouru des centaines de milliers de kilomètres en tant qu’ambassadeur de bonne volonté d’Union Pacific. Il a fait des apparitions à l’Expo ’74 à Spokane, à l’ouverture en 1981 du California State Railroad Museum à Sacramento, à l’Exposition universelle de 1984 à la Nouvelle-Orléans et à la célébration du 50e anniversaire de la gare Union de Los Angeles en 1989. Salué comme la « légende vivante » d’Union Pacific, la locomotive est largement connue parmi les passionnés de chemin de fer pour ses trajets d’excursion, en particulier sur la légendaire traversée de Sherman Hill par Union Pacific entre Cheyenne et Laramie, Wyoming.

Les locomotives à vapeur de la classe Northern, avec un agencement de roues de 4-8-4, étaient utilisées par la plupart des grands chemins de fer américains en service double passagers et fret. Union Pacific exploita 45 Northern, construites en trois classes, qui furent livrées entre 1937 et 1944. Initialement, les locomotives rapides, capables de dépasser 100 milles à l’heure, étaient affectées aux trains de voyageurs, dont les célèbres Overland Limited, Portland Rose et Pacific Limited. Dans leurs dernières années, alors que les diesels étaient affectés aux trains de voyageurs, les Northern ont été réaffectés au service de fret. Ils fonctionnaient sur la majeure partie du système d’UP.

La deuxième série de Northern mesurait plus de 114 pieds de long et pesait près de 910 000 livres. La plupart d’entre eux étaient équipés de déflecteurs de fumée distinctifs, parfois appelés «oreilles d’éléphant», à l’avant de la chaudière. Ceux-ci ont été conçus pour aider à soulever la fumée au-dessus du train afin que la visibilité ne soit pas altérée lorsque le train dérivait à faible accélération. La dernière locomotive à vapeur construite pour Union Pacific était la Northern No. 844. Elle a été réservée en 1960 pour le service d’excursion et de relations publiques, une mission qui se poursuit à ce jour. Toutes les excursions en cours prévues sont affichées sur la page Horaires. Deux autres Northerns sont exposées au public: le n ° 814 à Council Bluffs, Iowa et le n ° 833 à Ogden, Utah. Un troisième Northern, n ° 838, est stocké à Cheyenne et est utilisé comme source de pièces pour le n ° 844.

UN PARFUM DE JITTERBUG

Quatrième de couverture : 

Une serveuse de tacos qui joue les apprenties chimistes, une parfumeuse déchue qui prépare son come-back et un excentrique nez des hautes sphères de l’industrie du parfum s’interrogent : qui donc leur envoie des betteraves sans le moindre message ? La clé du mystère se trouve peut-être au cœur de l’épopée d’Alobar, un roi du VIIIe siècle qui, fuyant la mort, se retrouvera en Bohême où il découvrira le secret de l’immortalité en compagnie d’une jeune Indienne fascinée par les essences.

Un Parfum de Jitterbug est un roman épique à l’imagination débordante dans lequel tom Robbins célèbre les joies de l’existence et agite au shaker toutes les croyances de ce monde pour nous livrer les secrets d’un parfum perdu. L’auteur génial de « Même les cow-girls ont du vague à l’âme » nous entraîne une nouvelle fois dans un récit hilarant et explosif »(Ed. Gallmeister)

« Un roman drôle et profond, rythmé comme un jitterbug, cette danse jazz saccadée, dont il n’est d’ailleurs quasiment pas question dans ces 456 pages (parfaitement traduites, soit dit en passant). L’Express »

« La recette de l’immortalité en 500 pages de pur délire… Ça vous intéresse ? Excellent ! L’Astragale – Lyon

L'auteur : Tom ROBBINS

Tom Robbins est peut-être né en 1936 en Caroline du Nord, mais rien n’est moins sûr. Il passe son enfance à parcourir librement les montagnes de la région, au milieu des conteurs, des gitans et des charmeurs de serpents – autant de personnages qui nourriront son imagination d’écrivain.

Après avoir passé cinq ans dans l’armée en Corée, il est démobilisé et reprend ses études. Il travaille dans les milieux de la peinture, de la musique et de l’art dramatique, pour finalement devenir journaliste et écrivain. Considéré comme l’un des pères de la culture pop, tous ses livres sont devenus des best-sellers et ont été traduits dans une quinzaine de langues. Tom Robbins est cité comme référence incontournable par la jeune génération d’écrivains – de Rick Moody à Christopher Moore – et ses ouvrages font régulièrement l’objet de thèses universitaires. Bien qu’elle ne compte qu’une dizaine de livres en quarante ans, son œuvre compte plus de dix millions de lecteurs.

Il existe d’ailleurs aux États-Unis une véritable “Robbinsmania”, phénomène rarissime pour un écrivain : chacune de ses apparitions publiques attire des centaines – parfois des milliers – de personnes. De multiples sites internet et fans-clubs lui sont consacrés ; des groupes de rock ont choisi comme nom des titres ou extraits de ses livres ; les illustrations de ses romans servent de modèles pour des tatouages ; on peut se procurer des T-shirts, tasses, casquettes à son effigie ou qui reprennent des citations de ses œuvres… Véritable ”people” en Amérique, il a fait des apparitions en “guest-star” dans plusieurs films. Adulé par ses fans, estimé par la critique, Tom Robbins a véritablement acquis un statut d’icône.

Mon avis : 

J’ai déjà lu des romans bizarres mais celui-ci les dépasse tous, une histoire loufoque, burlesque, délirante dans un style « lyrique » plein de métaphores et d’envolées philosophiques pour le moins originales. Tom Robbins, que je découvre, a une imagination débordante complètement folle, un humour déjanté plein d’ironie, accrochez-vous !

L’histoire se déroule de nos jours. A Seattle, Priscilla, chimiste, est serveuse dans un restaurant, il faut bien vivre. Elle recherche la mise au point d’un parfum unique qui ferait sa renommée et sa richesse. A la Nouvelle Orléans, Madame Devalier, parfumeuse, et son assistante veulent prendre un nouveau départ et créer un parfum extraordinaire que tout le monde leur enviera. A Paris, la famille LeFever, parfumeurs renommés depuis plusieurs générations veulent mettre au point le parfum idéal, le parfum qui enchantera tout le monde. Vous l’avez compris le point commun entre tous ces personnages c’est le parfum, mais pas que ! Il se fait qu’ils reçoivent aussi, tous les jours une betterave rouge, qui posée devant la porte, qui jetée par la fenêtre !!

Mais le personnage principal de cette histoire est Alobar dont le plat préféré est la betterave, nous sommes au VIIIè siécle, il est le roi d’une communauté dans laquelle il ne faut montrer aucun signe de vieillissement sinon c’est la mort assurée. Alobar fait preuve de sa virilité tous les jours dans son harem jusqu’au jour où il se découvre un cheveux gris. IL s’empresse de l’arracher mais c’est peine perdue. Tenant plus que tout à la vie, il s’enfuit et est accueilli dans une autre communauté où il n’est plus qu’un vassal néanmoins apprécié. Lors de la fête de la fève où il est invité, c’est lui qui a le morceau de gâteau qui contient la fève avec comme conséquence que pendant 12 jours, tout lui est permis, il peut manger partout, il peut prendre les femmes de tout le monde, etc.

Ce qu’il ne sait pas encore c’est que après ce 12ème jour, il sera mis à mort. Le voilà de nouveau en fuite et dans son épopée il rencontre la belle indienne Kudra qui cherche la note de fond d’un parfum enchanteur et qui lui enseignera toutes les pratiques du Kamasutra. Ils rencontrent des moines Bandaloop qui vont les initier à l’immortalité. S’ensuit une épopée pour le moins extraordinaire à travers les siècles, ils doivent fuir quand on découvre leur immortalité. Parmi toutes ses péripéties Alobar deviendra l’ami du dieu PAN, cet espèce de bouc puant et invisible, un parfum puissant est nécessaire pour qu’il passe inaperçu, il faut qu’il gagne le nouveau monde où est arrivée Kudra en se dématérialisant. Arrivé lui aussi dans le nouveau monde, il arrive à se faire engager dans une université, particulièrement pour faire le ménage dans le bureau de Einstein qu’il soupçonne de travailler sur l’immortalité ! Voilà un petit aperçu de cette histoire délirante qui ravira les amateurs de littérature fantastique, un roman jubilatoire complètement fou. Amateurs de délire, foncez !

Extrait :

La fonction secondaire d’un miroir de salle de bains est de mesurer l’intensité des murmures dans le bourbier mental. Priscilla jeta un coup d’oeil à son « sismographe »; l’indication qu’elle put y lire ne lui plut guère. Elle était aussi blafarde qu’un Coton-tige et tout aussi prête à se défaire. Laissant tomber le savon dans le lavabo, elle imposa un sourire à son reflet . D’un doigt couvert de mousse, elle poussa sur l’extrémité triangulaire du corn chip bien ferme qui lui servait de nez. Elle cligna d’un oeil, puis de l’autre. Ses deux yeux étaient aussi énormes l’un que l’autre et tout aussi violets, mais tandis que le gauche clignait en douceur, le droit l’obligeait à faire un effort et à contracter ses muscles. Elle tira sur ses cheveux mouillés couleur d’automne comme si elle tirait sur le cordon pour demander l’arrêt du tramway.

-Tu es toujours jolie comme un coeur, se dit-elle. Bon c’est vrai je n’ai jamais vu de coeur joli, mais je ne vais tout de même pas remettre en cause la sagesse ancestrale. Elle plissa sa bouche chewing-gum, lui donnant une sensualité qui détourna son attention des croissants bleu sang qu’elle avait sous les yeux.

-J’ai peut-être des valises, mais je n’ai pas encore fait mes adieux. rien d’étonnant à ce que Ricki me trouve irrésistible. Ce n’est qu’un être humain. Posant le front sur le fond crasseux du lavabo, Priscilla se mit tout à coup à sangloter. Elle sanglota ainsi jusqu’à ce que la chaleur de ses larmes, la vélocité même de leur flot, finisse par obscurcir complètement les circonstances déjà vagues de leur origine. Et puis, tandis que l’un après l’autre les souvenirs abandonnaient toute forme de netteté et que même l’épuisement et la solitude s’avéraient solubles dans l’eau, elle ferma ses canaux lacrymaux avec une détermination presque audible. Elle se moucha dans un gant de toilette (cela faisait une semaine qu’elle était à court de mouchoirs en papier) secoua ses cheveux tout collants, enfila une blouse blanche par dessus ses sous-vêtements et retourna dans la salle de séjour-chambre-laboratoire où, penchée sur un assortiment de brûleurs, de petits vases à bec et de tubes en verre glougloutants, elle allait se forcer à travailler avec une méticulosité peu commune jusqu’à l’aube.

Dans la vie de Priscilla , la géniale serveuse, cette nuit fut plutôt fidèle à sa routine habituelle. Elle ne différa vraiment de toutes les nuits de l’année que sur un seul point : vers cinq heures du matin, estima Priscilla (son réveil s’était arrêter et elle n’avait pas trouvé le temps de le remonter) elle entendit frapper doucement à sa porte. Comme Capitol Hill, son quartier se distinguait par un taux de criminalité particulièrement élevé et comme elle n’avait aucune envie d’être dérangée par Ricki où par un type quelconque avec lequel, par nécessité, il lui était arrivé de coucher avant de bien vite l’oublier, elle préféra ne pas répondre. Toutefois, au lever du jour, juste avant de se retirer pour prendre ses six heures de repos quotidiennes et insuffisantes, elle entrebâilla la porte pour voir si son visiteur avait laissé un mot. Elle fut fort intriguée de trouver sur le pas de la porte une masse informe et solitaire qu’elle identifia, après un minutieux examen, comme une betterave.

LE FEU SUR LA MONTAGNE

Quatrième de couverture : 

Toute sa vie, John Vogelin a vécu sur son ranch, une étendue de terre desséchée par le soleil éclatant du Nouveau-Mexique et miraculeusement épargnée par la civilisation. Un pays ingrat mais somptueux, qui pour lui signifie bien davantage qu’une exploitation agricole.

Comme chaque été, son petit-fils Billy, douze ans, traverse les États-Unis pour venir le rejoindre. Cette année-là, Billy découvre le ranch au bord de l’insurrection : l’US Air Force s’apprête à réquisitionner la propriété afin d’installer un champ de tir de missiles. Mais le vieil homme ne l’entend pas ainsi. Et Billy compte bien se battre à ses côtés.

« Poursuivant l’excellente initiative qui consiste à faire redécouvrir l’œuvre d’Edward Abbey (1927-1989), les éditions Gallmeister proposent ici une fable émouvante, dans le genre du Vieil Homme et la Mer, où la pêche au gros serait remplacée par un bras de fer avec l’armée. » Gérard Meudal, Le monde des livres

« Edward Abbey est une grande figure de la littérature américaine contestataire des années 1970. Le Feu sur la montagne ne décevra pas les amateurs : une guerre organisée entre un paysan solitaire et l’armée. Larzac ? » Daniel Martin, La montagne

L'auteur : Edward ABBEY

Nationalité : États-Unis né à : Indiana, Pennsylvanie , le 29/01/1927, décédé à : Tucson, Arizona , le 14/03/1989 Edward Paul Abbey était un écrivain et essayiste américain, doublé d’un activiste écologiste radical.

Mon avis : 

J’avais eu beaucoup de mal pour finir le premier roman que j’ai lu de cet auteur américain bien coté, « Le gang de la clé à molette » n’est pas dans mes meilleurs souvenirs de lecture, loin de là.

Accordons à l’auteur une deuxième chance pour l’apprécier, ce sera avec « Le feu sur la montagne » un décor qui devrait convenir à ce romancier féru du far-west et des grands espaces. Caramba, encore raté, ce roman ne restera pas gravé dans ma mémoire, ni à mon avis dans les annales de la littérature américaine. Une petite histoire sympathique, qui se lit facilement, que dire de plus.

Pendant les 90 premières pages, nous chevauchons avec Billy, son grand père et un ami dans les plaines et les collines d’une région désertique du Nouveau-mexique. Et il faut dire que l’auteur décrit très bien la région et son environnement, à tel point qu’on a l’impression d’avaler la poussière; la faune, la flore, le climat ne sont plus non plus un secret pour nous. La suite c’est le combat acharné et sans surprise de l’irascible et têtu John Vogelin pour conserver son ranch malgré une expulsion du gouvernement fédéral. Notons au passage que le traducteur, Jacques Mailhos, use et abuse du passé simple.

En marge du roman : Le Nouveau-Mexique donne une nouvelle définition au ranch

Demandez à n’importe quel éleveur, ces jours-ci, le désespoir est beaucoup plus important que l’herbe sur les terres de l’Ouest. Assailli par un marché du bœuf médiocre et des coûts croissants, il est pratiquement impossible de rentabiliser un élevage de bétail. Jim Winder le sait très bien. C’est pourquoi cet éleveur du Nouveau-Mexique de quatrième génération s’est diversifié dans l’observation des oiseaux, la construction de maisons avec des matériaux à faible impact comme les bottes de paille et la restauration des zones humides. Ces activités sont payantes, si coûteuses que l’exploitation de M. Winder se développe alors que de nombreux éleveurs s’accrochent à peine. Il répartit ses 900 têtes de bétail entre deux ranchs, et a la capacité d’en accueillir 600 de plus sur un troisième.

La plupart des ranchs ne sont pas à l’abri d’une crise

“ Nous essayons d’utiliser une petite quantité de développement immobilier pour maintenir les opérations d’élevage, ” explique l’homme de 38 ans, qui vit avec sa femme et ses deux enfants sur le ranch familial près de Hillsboro. » Ensuite, nous enlevons la valeur de développement [des terres non développées] et nous les mettons en servitude de conservation pour que le développement ne soit plus une pression. » Winder, qui a déjà été président local du Sierra Club, a toujours été soucieux de la conservation. Il a restauré une zone riveraine sur son ranch, et en quatorze ans d’élevage, il n’a tué au total que deux coyotes. Dernièrement, il est devenu de plus en plus préoccupé par les pressions croissantes du développement sur les espaces ouverts du Nouveau-Mexique. Il y a quelques années, le Lake Valley Ranch, qui englobe 52 000 acres juste au sud-ouest de la Gila National Forest, était lorgné par des promoteurs immobiliers. » Par ici, nous ne parlons pas de maisons de ville « , dit Winder, » Nous parlons de maisons mobiles. » C’était un beau terrain. Deux ruisseaux, le Berrenda (qui signifie antilope) et le Jaralosa (qui signifie saule suintant), serpentaient dans ses canyons, alimentant un réseau de zones humides qui accueillent 150 espèces d’oiseaux. Winder a acheté le ranch et, avec l’aide du Rocky Mountain Institute de Snowmass (Colorado) et des responsables de la faune de l’État et de l’administration fédérale, a élaboré un plan visant à limiter le développement à quinze lotissements cachés dans les collines sur une petite partie du terrain et à garder le reste ouvert à l’élevage et aux loisirs des propriétaires. Winder a également construit une maison d’hôtes sur le ranch qui accueille des ornithologues de passage venus observer des créatures telles que les coucous à bec jaune et les moucherolles vermillon rouge vif. Les quinze parcelles ont été achetées par des préretraités soucieux de la conservation. » C’est une bonne chose pour les acheteurs, car ils peuvent utiliser l’ensemble du ranch « , explique M. Winder. » C’est bon pour moi, parce que je peux faire du ranch. » Le bétail élevé dans le ranch est souvent commercialisé comme étant » favorable aux prédateurs « . Au Lake Valley Ranch, comme dans l’exploitation familiale, Winder évite les prédateurs plutôt que de les tuer. » Nous avons déplacé les vaches pour les rendre moins sensibles aux coyotes, et nous les avons tenues à l’écart des zones connues pour les coyotes pendant le vêlage. Nous essayons de nous plier à la nature « . Il a réintroduit un poisson en voie de disparition, le Rio Grande Chub, dans les ruisseaux de Lake Valley et s’efforce de restaurer les zones humides qui avaient historiquement été drainées pour l’irrigation.

Plus récemment, l’exploitation de la ferme a été réorganisée

Plus récemment, le Corona Ranch, 30 000 acres de forêt vallonnée de pin et de genévrier sur une mesa éloignée dans les Cougar Mountains entre Albuquerque et Ruidoso, a été mis en vente. Il allait être transformé en 500 sites résidentiels. Winder l’a acheté, a limité le développement à vingt-quatre parcelles de construction d’un acre et a ainsi stabilisé financièrement toute l’opération.

DENT DE DINOSAURE

Quatrième de couverture : 

1875. Dandy désœuvré, le jeune William Johnson, doit partir pour le Far West afin de tenter de gagner un pari stupide. Quittant son univers privilégié, l’étudiant de Yale rejoint une expédition à la recherche de fossiles préhistoriques dans les territoires reculés et hostiles du Wyoming.

Mais la plus sanglante des guerres indiennes vient d’éclater. Et avec elle un autre conflit, plus intime, opposant deux célèbres paléontologues. Pactes, trahisons et meurtres rythmeront l’épopée de Johnson, peuplée de figures mythiques de l’Ouest : chasseurs de bisons et chasseurs de primes, généraux en déroute et Sioux sanguinaires, as de la gâchette et danseuses de saloon.

Tandis que sont mises au jour les traces de l’existence des titans de la Préhistoire, l’homme poursuit, lui, sa folle ruée vers l’or, la gloire… et d’inestimables vestiges de dinosaures.

« Brillant et captivant ! Un des meilleurs Crichton. » Booklist

L'auteur : Michael CRICHTON

Nationalité : États-Unis, né à : Chicago , le 23/10/1942, décédé à : Los Angeles , le 04/11/2008. Michael Crichton est un écrivain américain de science-fiction, scénariste et producteur de films.

Il poursuit des études de médecine à l’Université Harvard, d’où il sort diplômé en 1969. Sous différents pseudonymes, dont John Lange et Jeffery Hudson, il écrit des romans pour financer ses études. Son premier best-seller, « Extrême urgence » (« A Case of Need », 1968), publié sous le pseudonyme de Jeffery Hudson, est encensé par la critique, et reçoit en 1969 le prix Edgar du meilleur roman policier. La même année, il publie « La variété Andromède » (« The Andromeda Strain »), qui connaît un succès immédiat.

Rapidement approché par les producteurs hollywoodiens, Michael Crichton voit son roman adapté dès 1971 par Robert Wise (Le Mystère Andromède). Suivront « Opération Clandestine » (Blake Edwards, 1972) (« The Carey Treatment », d’après Extrême urgence) et « L’Homme terminal » (Mike Hodges, 1974). Crichton passe également au scénario (Extrême Close-up, 1973) et à la réalisation. En 1973, il écrit et réalise « Mondwest » (Westworld), un film de science-fiction avec Yul Brynner. En 2016, une adaptation télévisée du film, produite par J. J. Abrams et Jonathan Nolan, est diffusée sur la chaîne HBO sous le titre « Westworld ».

Parallèlement, il ne cesse d’accumuler les succès en tant que romancier, et publie une série de best-sellers, dont « Sphère » (1987), « Jurassic Park » (1990), « Soleil levant » (Rising Sun, 1992), « Harcèlement » (Disclosure, 1993), « Turbulences » (Airframe, 1996), « Prisonniers du temps » (Timeline, 2000). Son dernier livre, « Next », est publié en 2006. Ses trois derniers ouvrages, « Pirates » (2009), « Micro » (2011) et « Dragon Teeth » (2017)1, ont été publiés à titre posthume. Fasciné par les avancées scientifiques de son temps, Michael Crichton est souvent considéré comme étant l’un des pionniers du genre techno-thriller. Spécialiste des histoires mêlant haute technologie et aventures, Michael Crichton devient l’un des romanciers incontournables à Hollywood avec « Jurassic Park » (1993), « Twister » (1996), « Le Monde perdu » (1997), « Congo » (1995), « Sphère » (1998) ou « Prisonniers du temps » (2003). Il explore également les couloirs des grandes sociétés avec « Harcèlement » (1994) et « Soleil levant » (1993). Michael Crichton est aussi le producteur de la série télévisée à succès « Urgences », qui lui vaudra l’Emmy de la Meilleure série dramatique en 1996. Un dinosaure de la famille des ankylosauridés, le Crichtonsaurus, a été nommé en honneur à l’auteur.

Mon avis : 

« Dent de dinosaure » est avant tout un roman d’aventure, un espèce de thriller western. L’auteur s’est inspiré de faits réels pour bâtir son roman dans un style simple, un scénario bien structuré qui convient bien à ce type de littérature. Il s’est largement inspiré de la rivalité de deux éminents paléontologues américains, Edward Drinker Cope, de l’université de Pennsylvanie, et Othniel Charles Marsh, de Yale, qui dans les années 1870 se sont livrés à une véritable guerre où tous les coups étaient permis, une rivalité connue sous le nom « guerre des os ».

Michael Crichton a romancé cette guerre avec l’histoire d’un jeune étudiant, William Johnson fils d’une famille riche de Philadelphie, qui a la suite d’un pari avec un condisciple s’est embarqué dans une expédition de Othoniel vers le Far West afin de récolter des os fossiles de dinosaures. En cours de route, abandonné par Othoniel, il rejoint l’expédition rivale de Cope. Tous les ingrédients du western sont réunis et notre jeune Johnson va passer au travers de tous les dangers dans les plaines sauvages du Montana et du Wyoming : le territoire des indiens Sioux, les despérados, le désert, les charges de bisons, les villes malfamées, les chercheurs d’or, les saloons mal fréquentés, les bandits de grands chemins, etc….ce qui est un véritable exploit !

L’auteur y ajoute quelques figurants célèbres : Calamity Jane, Billy the Kid, Sitting Bull, rien n’est laissé au hasard. En finalité, un roman ni captivant, ni lassant, un roman qui se lit facilement, sans émotion, sans se prendre la tête, un roman du type vite lu et sans doute vite oublié. De courts chapitres qui donnent beaucoup de rythme, des diligences, des chevaux qui galopent tant et plus et bien sûr beaucoup de fossiles convoités par les uns et les autres dont une dent de dinosaure.

En marge du roman :   La Guerre des os

La guerre des os est le nom donné à la rivalité qui opposa de nombreux paléontologues en Amérique durant les années 1870. Cette guerre trouva son point d’orgue avec la rivalité entre Edward Drinker Cope, de l’université de Pennsylvanie, et Othniel Charles Marsh, de Yale. Ces deux hommes firent passer leur rivalité outrancière à la face du monde avant l’intérêt de la science, jusqu’à détruire les fossiles à peine découverts de l’un d’eux.

Les prémices de la guerre

Les années 1870 sont marquées par de grandes découvertes d’ossements de dinosaures. La course pour trouver de nouvelles espèces de dinosaures est lancée. Au centre de cette guerre des os, Cope et Marsh, deux paléontologues, autrefois amis, mais désormais entrés dans une lutte à celui qui découvrira le plus de dinosaures. La guerre entre les deux hommes commence en 1870, quand Cope invite Marsh à venir voir le plésiosaure qu’il a reconstitué et qu’il a appelé Elasmosaurus (« le reptile à plaques »). Mais Marsh, en voyant le squelette, fait remarquer à Cope que celui-ci a placé la tête au bout de la queue. Cope ne digère pas ce coup dur. Pendant ce temps, une grande quantité d’os est trouvée dans l’Ouest américain. Un berger a même construit une hutte avec les ossements d’un grand dinosaure. En 1877, Arthur Lakes, un instituteur passionné, découvre près de Morrison dans le Colorado, des os immenses qu’il décide d’envoyer à Marsh. Dans le même temps, un autre instituteur, O.W.Lucas, fait une découverte semblable à Cañon City, au sud de Morrison. Il envoie sa découverte à Cope. La guerre est alors déclarée.

La guerre proprement dite

Marsh, en découvrant le stégosaure, mais aussi un autre géant, qu’il appelle Titanosaurus, prend de l’avance sur Cope. Mais celui-ci lui fait remarquer que le nom de Titanosaurus est déjà pris, aussi Marsh est obligé de renommer sa bête Atlantosaurus. Les hommes de Marsh, conduits par Arthur Lakes, découvrent un véritable cimetière de dinosaures à Como Bluff, Wyoming (où fut trouvé le stégosaure). Le site regorge de tant de dinosaures que Marsh décide de garder le site secret, n’hésitant pas à prétendre qu’il va dans l’Oregon pour tromper Cope. Mais celui-ci ne se laisse pas berner, et ses hommes arrivent à Como Bluff déguisés. Mais ils se font chasser par les hommes de Marsh. Malgré les conditions difficiles, dont des tempêtes et une invasion de lézards, l’équipe de Marsh fait d’incroyables découvertes, parmi lesquelles les ossements d’Apatosaurus et de Diplodocus.

Les hommes de Cope, pour se venger, n’hésitent pas à détruire les os que Marsh a mis au jour. Certains hommes de Cope finissent par se joindre à Marsh. La guerre prend fin à la mort de Cope en 1897. À eux deux, Cope et Marsh ont rajouté 125 nouvelles espèces de dinosaures à la liste de ceux découverts en Amérique du Nord. C’est finalement Marsh qui remporte la guerre des os, avec à son actif plus de 80 espèces nouvelles. La collection de Cope se trouve aujourd’hui au muséum d’histoire naturelle de New York, celle de Marsh au muséum d’histoire naturelle de Peabody, à l’université Yale.

BROOKLYN FOLLIES

Quatrième de couverture : 

Nathan Glass a soixante ans. Une longue carrière dans une compagnie d’assurances à Manhattan, un divorce, un cancer en rémission et une certaine solitude qui ne l’empêche pas d’aborder le dernier versant de son existence avec sérénité.

Sous le charme de Brooklyn et de ses habitants, il entreprend d’écrire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses grandes et petites histoires mais aussi celles des gens qu’il a croisés, rencontrés ou aimés.

Un matin de printemps de l’an 2000, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood, perdu de vue depuis longtemps. C’est ensemble qu’ils vont poursuivre leur chemin, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies mais aussi et surtout le rêve d’une vie meilleure à l’hôtel Existence… Un livre sur le désir d’aimer. Un roman chaleureux, où les personnages prennent leur vie en main, choisissent leur destin, vivent le meilleur des choses – mais pour combien de temps, encore, en Amérique ?

«Vivre le meilleur des choses à Brooklyn, être amoureux à soixante ans comme à trente, se marier, retrouver les siens, échapper aux sectes, marcher sous le ciel bleu à 8 heures du matin, s’enflammer pour Henry David Thoreau et Edgar Allan Poe. Être heureux, mais pour combien de temps encore, en Amérique… » Place des libraires

L'auteur : Paul AUSTER

J’avais présenté l’auteur lors de la publication de son roman « 4 3 2 1 » *** https://mesamisleslivres350309527.wordpress.com/2021/12/28/4-3-2-1/

Mon avis : 

J’avais découvert l’énorme oeuvre de Paul Auster par son tout autant énorme roman « 4 3 2 1 », une découverte d’un très grand auteur. Ce second roman confirme et de quelle manière mon avis, Paul Auster est certainement un des plus grands auteurs contemporains. En lisant ses romans, je me rends compte qu’il est dommage que je lise un peu trop de romans et d’auteurs qui n’en valent pas la peine.

Paul Auster, c’est un style clair, limpide, un texte fluide qui semble si facilement sortir de sa plume. Les personnages sont bien décrits tant psychologiquement que physiquement, c’est une vision profondément humaine de la société avec juste ce qu’il faut de dérision, d’humour et de sentiment.

Que dire de ce Brooklyn Follies, tout d’abord que c’est un roman sans intrigue qui se lit facilement et agréablement, c’est léger quoique les thèmes sont souvent graves mais traités avec beaucoup de légèreté sans pour autant enlever leur légitimité. Ce roman c’est comme une lasagne composée d’aliments de qualité, sans artifices avec juste ce qu’il faut d’épices. C’est une lasagne composée de tranches de vie, c’est délicieux et on en redemande. Ceux qui aiment l’action et le suspens, passez votre chemin, cependant ce roman l’air de rien est plein de rebondissements et de surprises ce qui donne comme résultat un très grand roman par un très grand auteur.

Extrait :   

MA VIE DE CAFARD

Quatrième de couverture : 

Rejetée par ses proches, Violet Rue Kerrigan revient sur son passé. Sa faute ? Avoir dénoncé pour meurtre ses grands frères, tortionnaires d’un jeune Africain-Américain. Lors de leur accès de violence raciste, elle avait douze ans. Dans un récit émouvant, Violet se remémore son enfance en tant que cadette d’une fratrie dysfonctionnelle d’origine irlandaise, durant les années 70 dans l’État de New York. Une famille où la parole du père ne souffre aucune contestation et où les garçons ont plus de valeur que les filles.

La jeune femme raconte comment elle est passée du meilleur au pire : elle était la préférée des sept enfants Kerrigan, elle est maintenant celle qui  » a cafardé  » et entraîné l’arrestation de ses frères. Une décision qui lui a valu d’être exilée, chassée par ses parents …

« La romancière ajoute une pierre à sa monumentale œuvre fictionnelle sur une Amérique raciste et violente.» Le Figaro

 

Ontario review éditions, 2019 – traduit de l’anglais par Claude Sehan

                                                                                                                                                       

L'auteure : Joyce Carol OATES 

Nationalité : États-Unis, née à : Lockport, New York , le 16/06/1938

Joyce Carol Oates est une poétesse, romancière, nouvelliste, dramaturge et essayiste américaine. Son père est dessinateur industriel et sa mère, femme au foyer. Sa grand-mère paternelle vit avec la famille et est très proche de Joyce, qui l’évoquera dans son roman « La Fille du fossoyeur » (« The Gravedigger’s Daughter », 2007).

Elle travaille pour le journal de son lycée, le Williamsville South High School, dont elle sort diplômée en 1956. Elle obtient alors une bourse pour l’Université de Syracuse et gagne, avec « In the Old World » (1959), le concours de la nouvelle universitaire organisé par le magazine Mademoiselle. Elle sort diplômée en 1960, puis obtient une maîtrise universitaire en Lettres de l’Université du Wisconsin à Madison en 1961. Peu après, elle épouse Raymond J. Smith, un étudiant de la même université qu’elle qui deviendra professeur de littérature anglaise, puis rédacteur et éditeur.

En 1962, le couple s’installe à Détroit, au Michigan où elle enseigne. En 1963, elle publie son premier recueil de nouvelles, « By the North Gate » et, en 1964, son premier roman « With Shuddering Fall ». C’est le début d’une œuvre prolifique et riche. En 1968, le couple s’installe à Windsor en Ontario, au Canada, où Joyce Carol Oates obtient un poste à l’université et où ils créeront, en 1974, la revue littéraire Ontario Review. Son roman « Eux » (« Them »), paru en 1969, reçoit le National Book Award en 1970. En 1978, sans abandonner la publication de leur revue, Joyce Carol Oates et son mari s’installent près de l’Université de Princeton, au New Jersey, où elle obtient une chaire de création littéraire. Elle enseigne dans cette institution jusqu’en 2014. Depuis 1963, Joyce Carol Oates a publié des romans, des essais, des nouvelles et de la poésie. Au total plus de soixante-dix titres. Elle a aussi écrit plusieurs romans policiers sous les pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly. Elle a figuré deux fois parmi les finalistes du prix Nobel de littérature. Son roman « Blonde » (2000) inspiré de la vie de Marilyn Monroe est publié pratiquement dans le monde entier et lui a valu les éloges unanimes de la critique internationale, tout comme le roman « Les Chutes » (« The Falls », 2004) grâce auquel elle remporte en France le Prix Femina étranger.

Mon avis : 

Première incursion dans l’oeuvre monumentale de Joyce Carol Oates, une autrice américaine prolifique dont la biographie renseigne plusieurs dizaines de romans, tout autant de nouvelles, de pièces de théâtre, etc. Titulaire de nombreuses récompenses, prix fémina étranger, National book award, Jérusalem 2019, un Cv particulièrement impressionnant. Quantité et qualité ?

Violet Rue est la dernière née d’une fratrie de 7 enfants, la petite dernière inattendue, une grossesse accidentelle, une grossesse tardive. Elle devient la préférée de Papa, la plus petite, le bébé de la famille Kerrigan. A 12 ans, son destin bascule, sans vraiment le vouloir, elle dénonce ses 2 frères aînés, coupables du meurtre d’un jeune noir, elle est reniée par sa famille et placée dans une famille d’accueil, la soeur de sa maman et son oncle, couple sans enfants.

Violet Rue est la narratrice de cette histoire, elle se remémore son enfance, son adolescence, elle qui était la préférée devient celle « qui a cafardé ». Un récit émouvant, sensible, un style qui exprime très bien les sentiments, souvent complexes et profonds. L’autrice aborde des thèmes qui lui sont chers, le sexisme, le racisme, la pédophilie, etc. Mais pour moi, trop c’est trop, cette pauvre Violet Rue, traversera un véritable enfer, aucun malheur ne lui sera épargné. Le professeur de mathématiques de sa nouvelle école l’invite à son domicile pour lui donner des leçons particulières, très particulières. Droguée elle subit pendant de long mois les travers sexuels de son « protecteur ». Jusqu’au jour où ayant quelque peu forcé sur la drogue, il est obligé de la transporter à l’hôpital, le pot aux roses est découvert. Ensuite c’est son oncle qui la pourchasse, qui entre dans la salle de bains par « inadvertance », etc.. Violet Rue est obligée de quitter sa deuxième famille. Pour vivre, elle trouve un boulot de femme de ménage dans une agence spécialisée, tout en continuant ses études universitaires, elle devient la maîtresse d’un client important et richissime que l’a couvre de cadeau, hélas pour elle, c’est un pervers narcissique. De nouveau elle est obligée de fuir.

Jusqu’au bout Violet Rue gardera l’espoir de retrouver sa famille, que son père lui pardonnera, que sa mère la prendra dans ses bras. La suite, à vous de découvrir, c’est dramatique et violent mais aussi porteur d’espoir. Comme je le disais, trop c’est trop, on frôle le mélodrame, il faudra que je m’attaque à un autre roman de Joyce Carol Oates.

Extrait :