
Quatrième de couverture :
Ils l’ont surnommé Charon, le passeur des morts. De son mode opératoire, on ignore tout, sauf sa signature, singulière : une tête d’oiseau. Il n’a jamais été arrêté, jamais identifié, malgré le nombre considérable de victimes qu’il a laissées derrière lui. Jusqu’à ce que ses crimes resurgissent du passé, dans les profondeurs d’une mine abandonnée…
Plongez avec Ludivine Vancker dans le Département des Sciences du Comportement, les profilers, jusque dans l’âme d’un monstre.
« Un thriller assez gore aux multiples rebondissements qui, on en est certain, ne laissera personne indemne. » Le Journal de Quebec
» La Constance du prédateur est un polar pur et simple. Bien que, comme souvent avec ce monsieur, l’horreur absolue n’est jamais loin (et c’est ça qu’on aime). Que ce soit à travers le prologue ou dans le ton même du roman, on flirte constamment avec l’atrocité, quand on n’y plonge pas la tête la première. » Lemagducine
» Un excellent thriller. » Le Parisien Week-End
Éditions Albin Michel 2022
L'auteur : Maxime CHATTAM

J’avais eu l’occasion de présenter l’auteur lors de ma publication concernant « La promesse des ténèbres » un roman qui ne m’avait pas emballé. https://mesamisleslivres350309527.wordpress.com/2015/09/30/la-promesse-des-tenebres/

Mon avis :
Âmes sensibles s’abstenir !
Maxime Chattam nous entraîne dans la traque d’un tueur en série, un tueur psychopathe, pervers, sadique de la pire espèce. C’est l’héroïne de ses précédents romans qui a été mutée au « Département de Sciences du Comportement », Ludivine Vancker qui est en première ligne avec sa cheffe Lucie Torrens. Une équipe féminine de profileuses qui tente de comprendre pourquoi et comment ce tueur a assassiné 17 femmes et les a abandonnées dans une mine désaffectée dans une mise en scène bien particulière.
L’auteur nous livre une analyse minutieuse de la psychologie des personnages, de telle sorte qu’il nous emmène véritablement dans la peau et dans la tête de « l’ordure », du mal ainsi que dans le vécu des policières. Le contexte est effrayant, nous découvrons l’humain dans ce qu’il a de plus pourri, de plus pervers, de plus sadique, l’origine du mal est certes une des questions que se pose l’auteur.
Un roman noir, très noir, très bien maîtrisé par l’auteur qui nous livre un récit sans temps mort, sans invraisemblance, un récit aux nombreux rebondissements et qui tient en haleine jusqu’au bout. Autant j’avais été déçu de « La promesse des ténèbres » autant j’ai été emballé par ce roman très bien ficelé.
En marge du roman : Les « profileurs » de la gendarmerie, dans la tête des tueurs. Le Monde, publié le 26 février 2014 :
Une unité de sept analystes du comportement, unique en France, travaille chaque année sur une quarantaine de crimes, des plus sordides aux plus mystérieux.
Un homme retrouvé mort, une bouteille de whisky logée dans le corps; un septuagénaire assassiné dans un village du Sud-Ouest, la langue et le cœur arrachés; un veilleur de nuit transpercé de douze coups de couteau en Haute-Vienne… Dans l’enceinte du fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), sept gendarmes d’un genre particulier sont en alerte. Dans les heures qui suivent la découverte d’une affaire hors normes, trois d’entre eux se transportent aussitôt sur la scène de crime. Ils travaillent en silence, et le plus rapidement possible, afin d’éviter d’être influencés par les enquêteurs. Leur mission : se mettre dans la tête du tueur. On les appelle les «profileurs».

L’analyse comportementale, communément appelée «profiling» ou «profilage criminel», est née dans les années 1960 aux Etats-Unis. Longtemps méconnue des procédures françaises, elle a depuis 2002 sa propre unité au sein de la gendarmerie: le département des sciences du comportement (DSC). Il est composé de sept officiers de police judiciaire: quatre analystes du comportement – toutes des femmes – ayant suivi un double cursus de droit et de psychologie, et trois référents police judiciaire, des enquêteurs qui intègrent le département par roulement.
Cette unité d’experts, unique en France, est saisie chaque année d’une quarantaine d’affaires, des plus sordides aux plus mystérieuses, qui répondent à une liste de «critères d’urgence» évocateurs: «introduction d’objets», «inscriptions sur le corps», «ablation de membres ou d’organes», «scarifications», «indices de présomption de sérialité», «minorité de la victime»… Toutes ont un point commun: «Auteur inconnu». «On nous appelle rarement quand il y a un bel ADN», résume le capitaine Marie-Laure Brunel-Dupin, 37 ans, fondatrice et responsable du DSC.
Sur la scène de crime, la différence d’approche entre enquêteurs traditionnels et analystes comportementaux tient dans l’objet de leur quête. Là où les enquêteurs chercheront indices, empreintes et autres tickets de pressing susceptibles de les mener à un suspect, les profileurs tenteront de déceler l’expression d’un comportement et l’esquisse d’une personnalité.
«Nous aidons les enquêteurs à trouver le comportement non criminel qui correspond à cette expression criminelle, explique le capitaine Brunel-Dupin. On a besoin de marcher où l’auteur a marché, pour tenter de comprendre la dynamique de la scène de crime. On refait les observations des enquêteurs, mais en se mettant dans la tête du criminel. Les enquêteurs font naturellement de l’analyse comportementale, mais sans protocole. Nous, on arrive avec un autre regard, d’autres questionnements.»