LE PAYS OUBLIÉ DU TEMPS

Quatrième de couverture : 

Papouasie Nouvelle-Guinée, 1936. Le Dr Delorme, Robert Ballancourt et leur guide, Kaïngara, remontent le fleuve Sepik. Ils se rendent dans un village papou pour acheter des têtes surmodelées, ces crânes de vaincus ou d’ancêtres censés conserver l’esprit des défunts…

Marseille, soixante-dix ans plus tard. Le commandant de police Michel de Palma, «alias» le Baron, découvre le corps du Dr Delorme, assassiné. Le vieil homme est assis dans son bureau, le visage affublé d’un masque. Devant lui, «Totem et Tabou» de Freud est ouvert à la page 213.

Masques, statuettes et flûtes d’Océanie emplissent la villa, mais un crâne d’ancêtre a été volé… Un gros livre retient l’attention du Baron : le journal de bord de la «Marie-Jeanne», goélette sur laquelle, en 1936, le Dr Delorme et Robert Ballancourt embarquèrent pour rejoindre la Papouasie… Michel de Palma, envoûté par le récit de l’expédition de la «Marie-Jeanne» et par les aventures des deux explorateurs, acquiert la conviction que l’explication des meurtres se trouve dans les textes de Freud et de Claude Lévi-Strauss mais aussi, quelque part, sur les rives du fleuve Sepik…

«Le Pays oublié du temps» est un polar ambitieux, avec du souffle et une intrigue au cordeau. »

« Ce polar mêle tous les ingrédients d’une enquête “ethnographique” : crâne surmodelé sacré, vieille rancœur tribale et trafic d’art premier. » Grands Reportages

« Autant que les trafics d’objets d’art, c’est la déculturation opérée par le contact avec l’Occident qui est au cœur d’un livre où s’entremêlent la nostalgie des mondes sauvages et celle du Vieux Port de Marseille d’“antan”. » Dominique Blanc, Connaissance des Arts

 
                                                                                                                                                       

L'auteur : Xavier-Marie BONNOT

Nationalité : France, né à : Marseille , le 07/12/1962

Xavier-Marie Bonnot est un écrivain et réalisateur français. Passionné d’Histoire, il entreprend des études dans cette spécialité, il passe son doctorat, y ajoute la sociologie et poursuit avec un Master de Littérature Française. Il suit une formation de reporter-journaliste qui l’amène tout naturellement à la réalisation de films documentaires dans divers domaines. Citons entre autres films « docu », « Les prêtres pédophiles » pour Arte, « Les hommes de l’anti-gang » pour TF1, « The french Connection » pour Universal, « Vietnam, the day of independance »…

Il produit aussi des films documentaires destinés à l’information sur et pour quelques institutions nationales comme « La Cour des Comptes », « Electricité de France », « Le Ministère de l’Agriculture », etc… Lui vient alors l’idée d’écrire un livre. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, alors que Xavier-Marie Bonnot s’est établi depuis 1992 à Paris, où il vit toujours avec sa famille, il situe l’action de ses romans à Marseille. Il se défend bien de faire du polar « marseillais », bien que ce soient les Éditions de L’ÉCAILLER DU SUD qui font paraître La première empreinte en 2002, un roman policier.

Mon avis : 

J’ai rarement été déçu par les ouvrages publiés par « Babel noir » : « La tristesse du samouraï » de Victor del Arbol, « La veille de presque tout » et « Toutes les vagues de l’océan » du même auteur, « La trilogie écossaise » de Peter May, « Guerre et guerre » de László Krasznahorkai, « Le port secret » de Maria Oruna , etc. ce roman de Xavier-Marie Bonnot ne vient pas dépareiller cette liste.

L’auteur nous propose un polar original, bien écrit, bien construit, bien documenté et bien loin des sentiers battus. Une histoire qui se passe à 2 époques, en 1936 et septante ans plus tard, d’une part en Papouasie Nouvelle guinée et d’autre part à Marseille, ville qu’il connaît particulièrement bien et notamment le quartier du vieux port.

Une enquête qui nous fait découvrir les « Arts premiers », les coutumes et croyances des tribus de papous coupeurs de têtes ainsi que le milieu des explorateurs, ethnographes et collectionneurs d’objets singuliers tels les masques et têtes coupées. L’auteur cite Freud, Levi-Strauss et Margaret Mead, il nous invite à la réflexion sur des textes assez particuliers. L’enquête en elle-même n’est pas palpitante, mais je reste sur une très bonne impression de ce roman.

En marge du livre : Culture et traditions en Papouasie Nouvelle Guinée 

La culture et la tradition jouent un rôle primordial en Papouasie Nouvelle Guinée. Plus de 80 % de la population habite dans des villages, en suivant des rites ancestraux dont certains ont plus de 1 000 ans et sont transmis de génération en génération. Les derniers villages à avoir rencontré « les hommes blancs » ont été découverts dans les années cinquante seulement.

L’identité régionale est très forte dans ce pays où peu de mélanges raciaux ont eu lieu au fil des années. Cette culture ancestrale si variée s’expose dans la multitude de langues locales, dans ses danses et ses chants, ainsi que dans son art tribal.

La culture en Papouasie Nouvelle Guinée est assez variable selon les régions. Chaque groupe culturel dispose de sa propre langue, sa musique… Aimant la danse et le chant, les Papous mettent ces arts en pratique lors du Sing Sing notamment, rituel riche en couleur. En effet, lors de ces représentations ils sont habillés du costume traditionnel, le bila. Des peintures peuvent également être faites sur leurs corps, vêtus de peaux d’animaux afin de représenter les esprits de la montagne. Leurs costumes sont faits de perles et de plumes, notamment sur leurs têtes.

Dans les villages aux alentours de la rivière Sepik, les habitants ont également coutume d’avoir quelques coupures, blessures douloureuses sur leurs corps, afin de démontrer leur force, se comparant à celle de l’esprit des eaux qui est le crocodile. Tandis que les personnes appartenant à la tribu de Huli, au Sud de la région des Highlands apparaissent colorées. La religion est bien présente en Papouasie Nouvelle Guinée, la population chrétienne est la plus importante, représentant les deux tiers..