LE VISAGE DE DIEU

 Quatrième de couverture :

Univers 01Le visage de Dieu Le « visage de Dieu » ? C’est l’expression qu’utilisa l’astrophysicien George Smoot (prix Nobel 2006) lorsque le 23 avril 1992, il réussit, grâce au satellite Cobe, à prendre des photos de la naissance de l’univers tel qu’il émergeait des ténèbres cosmiques tout juste 380 000 ans après le Big Bang.

Depuis, cette expression a fait le tour du monde, déclenché la fureur des scientifiques, et bouleversé les croyants. Mais, par-delà ces quelques mots, quel est le fabuleux secret qui se cache derrière le « bébé univers » ? Pourquoi Smoot y a-t-il vu le « visage de Dieu » ?

Ce livre – nourri des révélations fournies par le satellite Planck lancé le 14 mai 2009 – s’approche, comme jamais, de ce mystère suprême : l’instant même de la Création.

Trois des héros de cette fantastique aventure – Jim Peebles (prix Crafoord d’astronomie 2005), Robert W. Wilson (prix Nobel 1978) et John Mather (prix Nobel 2006) – ont postfacé cet ouvrage au fil duquel on s’avisera que la science, parfois, se confond avec la plus haute spiritualité.

 

Les auteurs : Igor et Grichka BOGDANOV 

FDU150401C-Nationalité : France, nés à : Saint-Lary, Gers , le 29/08/1949

Igor et Grichka Bogdanov sont des frères jumeaux d’origines russe et autrichienne qui sont à la fois producteurs et animateurs de télévision dans les domaines de la science-fiction et de la vulgarisation scientifique.

Igor et Grichka Bogdanov sont, respectivement, docteur en physique théorique et docteur en mathématiques (Université de Bourgogne). Ils font leur apparition dans le paysage télévisuel en 1979 avec l’émission « Temps X » sur TF1.. Parallèlement, Igor et Grichka Bogdanov assurent la production et la présentation de deux magazines scientifiques sur TF1 : 2002 – L’Odyssée du Futur en 1982 et Futur’s en 1990. Par ailleurs, entre 2001 et 2002, ils ont publié six articles de physique théorique dans des revues spécialisées à comités de lecture, dont Annals of Physics et Classical and Quantum Gravity. Ces travaux ont donné lieu à de multiples discussions.

Leur ouvrage scientifique « Au commencement du temps » (2009) défend la théorie du Big Bang et du temps complexe, un temps élastique qui précédait l’instant 0 et la création de l’univers.

 

 Mon avis : 

Un ouvrage un peu inégal, intéressant dans sa partie historique concernant les recherches des origines de l’Univers et du « Big Bang », beaucoup moins clair et accessible dans une partie de suppositions de l’éventuel « avant Big Bang ».

Beaucoup de questions, mais ce n’est pas étonnant, peu de réponses, beaucoup de thèmes autour des grandes questions : Pourquoi l’univers est-il si bien réglé ? Quelle est la forme de l’univers ? D’où vient le « Big Bang » ?
Les frères Bogdanoff décrivent de manière assez claire les recherches et les trouvailles des chercheurs, Friedmann, Planck, Born, Eddington, Dicke, Dirac, Wilkinson, Hawking, Smoot, Mather, Wilson, Peebles, que pour la majorité je ne connaissais pas et qui tous ont apporté leur contribution à la théorie du Big Bang à l’origine de l’Univers. Sans oublier les « astronomes de métal », les satellites « Cobe », « Wmap » et « Planck » qui en transmettant des millions d’informations sont à la base de la plupart des découvertes.

                            Planck      Cobe     Wmap

 

Par contre, j’avoue n’avoir rien compris à certaines explications ou suppositions émises par les frères. Par exemple quand ils expliquent ce qu’est la condition « KMS », voici ce que ça donne : « Pour simplifier, disons que dans l’infiniment petit, l’état KMS relie l’équilibre thermique d’un système à son évolution. Un peu comme un funambule qui sur une corde, ne peut conserver son équilibre qu’au prix de petits mouvements de son balancier. Mais voici le plus important (et aussi le plus déconcertant) : lorsqu’un système quantique est en état KMS (c’est à dire quand son équilibre et son évolution sont réunis), alors son temps propre cesse, au sens strict, d’exister. Plus exactement il devient complexe au sens que les mathématiciens donnent à ce mot. Pour avancer, contentez-vous de retenir que le temps en régime KMS n’est pas bien défini. Qu’il se déforme et devient flou. Il peut ralentir (une seconde va durer une heure) ou bien accélérer brutalement (une journée va passer en 5 minutes) ou encore « sauter » tout à coup de midi et demi à neuf heures du soir ».

Voilà qui en est trop pour mon esprit cartésien ! De tout cela je retiendrai que l’entièreté de l’Univers est tellement bien organisé que cela devient difficile à croire que c’est dû au hasard.

 

En marge du livre : Le satellite "Planck", Un regard vers l'origine de l'Univers.

Univers 04Le projet Planck a pour objectif de mesurer avec grande précision un certain rayonnement présent dans l’Univers : le rayonnement fossile.
Comme son nom le suggère, il s’agit du rayonnement le plus ancien qui ait été émis dans l’Univers. Son observation joue un rôle crucial en astrophysique car elle permet de reconstituer avec précision le contenu ainsi qu’une grande partie de l’histoire de l’Univers.

Univers 03
Ce projet doit permettre de mieux répondre à de nombreuses questions :
Quels sont l’âge et la forme de l’Univers ?
Quel sera le futur de l’Univers, expansion infinie, implosion ou autre ?
Quand l’Univers est-il devenu transparent ?
Quand les premières étoiles et les premières galaxies se sont-elles formées?
Quelles sont les formes de matières et d’énergie qui emplissent l’Univers ?
Quels mécanismes ont initié la formation des galaxies ?


Le rayonnement étudié par Planck est la plus ancienne lumière encore présente dans l’Univers.
Dans l’Univers primordial très dense, la lumière ne pouvait pas se propager librement : l’Univers était opaque, comme une sorte d’épais brouillard. Comme la lumière voyage à vitesse finie, en regardant loin, on regarde dans le passé: vient ainsi le moment où l’on voit l’époque ou l’Univers était opaque. Cet instant s’appelle époque de dernière diffusion. Elle s’est produite environ 380 000 ans après le Big-Bang. C’est le rayonnement qui baignait l’Univers à ce moment-là qui va être observé par Planck. On l’appelle fond diffus cosmologique, ou rayonnement fossile.


L’oeil ne perçoit qu’une petite plage de couleurs qu’on appelle le visible. Pour nommer les couleurs au-delà de cet intervalle, les physiciens parlent plutôt de la longueur d’onde de la lumière. Aux longueurs d’onde plus petites que dans le visible (au-delà du bleu), on trouve les rayons X. Aux longueurs d’onde plus grandes commence le domaine infrarouge. Quand on observe le ciel, avec des instruments sensibles à différents intervalles de longueurs d’onde, il change d’aspect…

D’un Univers presque parfait au meilleur des deux mondes


L’Univers tel que nous le connaissons est issu d’une phase très dense et très chaude survenue il y a environ 13,8 milliards d’années ; mais de cette époque, il ne reste que des traces ténues. Après le Big-Bang, l’expansion de l’Univers a dilué et refroidi le contenu de l’Univers, et l’éclat aveuglant de nos origines s’est transformé en un rayonnement trop pâle et trop froid pour être visible à l’œil nu : pour l’observer, il faut des détecteurs sensibles à des grains de lumière mille fois moins énergétiques que ceux que nos yeux sont capables de voir.
Pour les personnes intéressées par le sujet, le site internet public est vraiment clair, abordable, et très bien documenté. Pour cette partie c’est beaucoup mieux que l’ouvrage des Bogdanoff.
http://public.planck.fr/

La question de l’avant-Big-Bang a-t-elle un sens ? En relativité générale, la théorie qui est utilisée pour décrire l’évolution de l’univers dans son ensemble, la question de l’avant-Big-Bang n’a pas de sens. Le Big-Bang est l’origine de l’espace et du temps. Chercher l’avant-Big-Bang serait comme chercher le nord du pôle Nord à la surface de la Terre : il n’y en a tout simplement pas. La question serait mal posée.